Affaire de la cocaïne

polémique entre les magistrats et les journalistes



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Par Kamel M. – Les magistrats ont réagi à l’annonce de l’interpellation de quatre de leurs collègues dans l’affaire des 700 kg de cocaïne saisis à Oran. S’en prenant à la presse qui a relayé l’information «sans avoir veillé» à en confirmer la véracité et les tenants et aboutissants, les magistrats estiment que la justice fait l’objet d’une campagne programmée de désinformation qui vise à la discréditer.

La presse, toujours selon le syndicat des magistrats, a ainsi «porté atteinte à la réputation et à l’honneur des juges» et «terni l’image de la justice algérienne auprès de l’opinion publique nationale et internationale». Se défendant d’être contre la liberté d’expression, le syndicat a souligné dans un communiqué qu’il a «toujours défendu l’indépendance de la presse» et qu’il «continue» de le faire «dans le cadre du respect des lois de la République, de l’éthique et de la déontologie».

Les magistrats accusent néanmoins la presse de «désinformation» et appellent les journalistes à éclairer l’opinion publique en lui fournissant une information sûre, en se référant à des sources crédibles.

Les magistrats suspectent «certaines parties», qu’ils ne nomment pas, de chercher à «diluer» l’affaire, en la «transformant d’une affaire d’introduction de la drogue en une opération programmée visant à porter atteinte à la justice et à ses institutions».

Minimisant l’implication des magistrats dans l’affaire dite du «boucher», le président du Syndicat national des magistrats, Djamel Aïdouni, a affirmé au quotidien arabophone Echorouk qu’«on ne peut affirmer que des magistrats sont coupables tant que l’instruction n’est pas achevée».

Si les magistrats se plaignent de ce qu’ils qualifient de manquement à la déontologie de la part des médias, le syndicat qui les représente n’est pas censé ignorer que toutes les portes sont fermées devant les journalistes et que la communication est le dernier souci d’un grand nombre de responsables à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activité. Si exagération il y a eu, la faute ne peut être donc que partagée.

K. M.


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