Hammam Righa

Une station palliative pour la saison estivale



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Au début de la deuxième décade du mois de juillet en cours, la chaleur a provoqué un mouvement incessant de véhicules et minibus en ce début d’après-midi, qui se dirigeaient vers la direction du littoral.

La direction générale de l’EGT de Hammam Righa a décidé de créer les conditions idéales pour permettre aux curistes de profiter de leurs moments de vacances au bord des plages et des criques de la wilaya de Tipasa. Le littoral méditerranéen se trouve au nord, à une quarantaine de minutes de la station thermale de Hammam Righa qui relève de la wilaya de Aïn Defla.

En cette période estivale de basse saison pour la station thermale de Hammam Righa, érigée à proximité du Mont du Zaccar, ce coin touristique est devenu un palliatif pour les familles algériennes aux revenus très modestes.

Le DG de l’EGT Hammam Righa, Alouni Abdelkader, un cadre supérieur reconnu pour ses compétences dans la gestion des complexes touristiques, à Sidi Fredj, Zéralda, Tipasa, pour ne citer que ces exemples, mène discrètement des actions pour rendre la station thermale attractive, en améliorant d’abord le service, mais surtout en réduisant les prix d’hébergement. La précédente saison estivale avait enregistré des résultats probants à l’issue du séjour des familles des fonctionnaires de la wilaya de Djelfa.

Appel

«Nous comptons reproduire la même expérience avec la wilaya de Djelfa, nous déclare le premier responsable de la station thermale, mais notre appel s’adressera aussi aux familles des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud du pays si nos compatriotes veulent séjourner dans notre complexe», ajoute-t-il.

Les responsables sont unanimes, en reconnaissant que les familles se rendront à Hammam Righa après les résultats définitifs des examens scolaires. Les tarifs promotionnels sont déjà affichés. Les services des œuvres sociales des administrations prennent attache avec la station thermale. Pour les soirées, un programme culturel varié sera proposé pour le mois d’août. Ce sera la première expérience pour la station thermale.

Les chambres de l’hôtel et le restaurant avaient été rénovés. Une mise à niveau des structures a métamorphosé la station thermale. Les ascenseurs fonctionnent à présent après leur réparation. Quelques familles rencontrées au niveau de la station thermale nous confirment : «Nous nous permettons de nous baigner en mer certaines journées, nous disent-elles, mais la circulation est infernale le long de la corniche du Chenoua.»

Les familles aux revenus modestes pouvaient se permettre de payer un appartement de type F4 à Hammam Righa d’une capacité d’hébergement de dix personnes à un prix arrêté pour la saison estivale à 4480 DA la nuit.

Eau chaude

Il n’en demeure pas moins que des chantiers épars sont engagés pour réhabiliter différents espaces verts afin de les transformer en aires de sport, de loisirs, de repos, en plus des 96 bungalows d’une capacité totale d’hébergement de 770 lits. Le hammam Baraka est totalement rénové. Une femme âgée occupe une chambre mitoyenne au Hammam Baraka depuis une semaine déjà.

Le coût d’une chambre équipée est fixé à 1500 DA la nuit. Dans les bassins de Hammam Baraka, des hommes silencieux s’étonnent de notre passage. «C’est notre mer ici, certes l’eau est chaude, mais nous sommes habitués», nous disent-ils.

La partie réservée aux femmes est bruyante. Les femmes affichent leur bonheur, ne s’empêchant pas de rire et de crier à l’intérieur de leurs bassins.

Les lieux étaient propres. L’espace hébergement de Hammam Baraka est calme. Au niveau du balcon d’un appartement de l’hôtel de la station thermale, un couple d’un âge avancé est installé, contemplant la beauté et les couleurs du jardin nouvellement créé à l’entrée du complexe touristique. Malheureusement, le décor est gâché par la présence aux alentours de la station thermale des dépôts des ordures, où des centaines de bouteilles en plastique sont jetées.

Ce type d’images pollue l’environnement de la station thermale. La ministre de l’Environnement, qui connaît parfaitement les lieux, ferait bien d’y effectuer une visite afin d’aider les responsables dans leur volonté de faire fonctionner leur station thermale à l’énergie solaire et thermique.

L’autre point nuisible, c’est incontestablement l’existence d’un marché couvert et des locaux commerciaux incendiés, pourtant construits avec les deniers publics. Ils n’ont jamais été exploités.

En dépit des efforts inhérents à la réhabilitation et la mise à niveau des chambres et des espaces qui se poursuivent, la collectivité locale ne semble pas s’intéresser à cet élan de modernisation afin de répondre aux attentes des curistes.
halte

L’aménagement en cours de l’axe routier sur un linéaire qui avoisine 2,5 km à l’entrée de Hammam Righa, chef-lieu de daïra et de commune à la fois, ne doit en aucune manière occulter les difficultés que rencontre la station thermale.

Dès que le crépuscule fait progressivement son apparition, des familles commencent à s’installer autour des tables qui jonchent l’espace vert en cours d’aménagement. La station thermale de Hammam Righa, une halte pour les familles aux revenus modestes, de surcroît celles qui habitent dans les Hauts-Plateaux ou le Sud du pays, peut devenir une destination touristique en période de saison estivale, car elle se situe tout près de la mer à vol d’oiseau.

Offre/demande

L’engouement des citoyens se développera dès que les chantiers s’achèveront. Hammam Righa retrouvera son lustre de station thermale d’antan. Le manque de volonté des élus et des gestionnaires des affaires publiques locales envers la mise à niveau des alentours de cette infrastructure créatrice d’emplois et de richesses irrite les responsables centraux du secteur du tourisme. «Nous payons annuellement 21 millions de dinars la concession du terrain, affirme le DG de l’EGT Hammam Righa. C’est un handicap pour notre investissement enchaîne-t-il.

Nous souhaitons l’intervention du ministère des Finances dans ce chapitre pour diminuer ce prix, car nous projetons d’inscrire nos démarches dans le développement des énergies renouvelables ici, la culture des plantes médicinales, et enfin le partenariat avec les agriculteurs de notre région, producteurs de fruits et légumes bio, ajoute-t-il.

Nous voulons provoquer le destin parfois pour atteindre notre objectif dans l’intérêt général et ainsi répondre à la vraie politique du tourisme dans notre pays, comme le stipule notre tutelle», conclut Alouni Abdelkader.

Pourquoi les stations thermales dans les pays voisins génèrent-elles du bonheur ? L’Etat devra se pencher sur cet aspect, car le secteur privé national s’est remis sur la bonne voie en investissant dans le thermalisme. La demande ne cesse de prendre du volume. L’offre est insuffisante pour l’instant.


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