Le procès du militant de la cause amazigh, Salim Yezza, est programmé pour ce mardi 24 juillet au tribunal de Ghardaïa. Arrêté le 14 juillet dernier à l’aéroport de Biskra, Salim Yezza est accusé d’ « incitation à la haine ». Il encourt des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme, selon l’un de ses avocats, Me Noureddine Ahmine.
« Salim Yezza tient le coup. Il est prêt pour son procès prévu ce mardi 24 juillet », a indiqué Me Ahmine, aujourd’hui, dans une déclaration à Elwatan.com, à l’issue de sa visite au militant détenu dans la prison de Ghardaia.
Salim Yezza est accusé d’ « incitation à attroupement » et « incitation à la haine ». Il encourt une peine allant de 3 à 6 mois de prison pour la première accusation et 6 mois à 3 ans de prison pour la seconde, selon M. Ahmine. L’avocat a affirmé que ces accusations sont « totalement infondées ».
Salim Yezza, originaire de T’kout, dans la wilaya de Batan, vient allonger la liste des victimes des poursuites judiciaires engagées par les autorités algériennes à l’encontre des militants de la société civile et des cyberactivistes. En juin dernier, le tribunal de Béjaia a condamné en appel le blogueur Merzoug Touati à 7 ans de prison ferme. Les temps sont de plus en plus durs pour les Algériens qui s’expriment librement.