Maroc

des parlementaires néerlandais dénoncent l’expulsion de journalistes étrangers d’Al Hoceima



...

RABAT – La décision marocaine d’empêcher un journaliste et un photographe néerlandais d’atteindre la région d’Al Hoceima a suscité dimanche la réaction des parlementaires néerlandais demandant au gouvernement d’intervenir et d’exiger des explications du Maroc sur cette interdiction faite aux médias de couvrir les évènements du mouvement de contestation rifain, a rapporté dimanche la presse marocaine.

Des membres du parlement néerlandais ont adressé des questions écrites au ministre des Affaires étrangères des Pays Bas, Steve Block, lui demandant d’intervenir auprès du gouvernement marocain pour avoir des explications sur les raisons d’empêcher le journaliste néerlandais Koen Greven et un des collègues photographes de mener à bien leur travail à Al Hoceima, sous peine de confiscation de leur équipement technique et leur expulsion du Maroc.

Dans cette lettre, les parlementaires néerlandais s’interrogeaient comment le gouvernement néerlandais voyait une opportunité de protéger la liberté de la presse au Maroc et s’il serait capable de soutenir les organisations qui militent pour protéger les journalistes au Royaume marocain, a indiqué la presse.

Le journaliste néerlandais Koen Greven et son collègue ont été expulsés le jeudi 19 juillet d’Al Hoceima. Les journalistes néerlandais avaient annoncé sur les réseaux sociaux avoir dû quitter la ville Al Hoceima le jeudi 19 juillet 2018, suite aux pressions exercées sur eux par la police marocaine.

“A 1 heure du matin, la police secrète marocaine est venue à notre hôtel pour dire que nous ne pouvions pas travailler, sous menace de nous expulser et nous confisquer nos équipements et matériels”, avaient-t-ils indiqué.

Dans ce contexte, l’ONG Reporters sans frontières avait relevé récemment l’arrestation par les autorités marocaines de 14 journalistes et journalistes-citoyens qui s’intéressent à la contestation des populations vivant dans la région du Rif.

Plusieurs autres cas d’expulsions de journalistes étrangers avaient également été recensés par l’ONG internationale, dénonçant des décisions d’extrême gravité qui portent atteinte à la liberté de la presse.

premiumfreethemes


Lire la suite sur Le Temps.