Affaire Kamel “le Boucher”

une demande officielle a été déposée pour convoquer Abdelghani Hamel



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L’Affaire « le boucher » ne finit pas de livrer tous ses secrets. La poursuite de l’enquête et les auditions en cours pourraient conduire à de nouvelles révélations et, surtout, à l’implication de nouveaux acteurs.

C’est dans ce cadre que l’avocat du principal suspect dans l’affaire, Kamel Chikhi, demande la convocation de l’ancien Directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel. «Dans l’intérêt de l’instruction et pour l’éclatement de la vérité et rien que la vérité, nous avons effectivement déposé cette demande auprès du magistrat chargé du dossier. Les déclarations de M. Hamel sont très importantes et peuvent aider la justice à élucider un certain nombre d’énigmes qui entourent l’affaire», a, en effet, indiqué Saïd Yousfi au quotidien El Watan.

«Nous pensons que l’ex-Directeur général de la Sûreté nationale n’a pas tout dit. Ses propos sont très lourds et méritent d’être explicités. Nous avons jugé utile de demander au juge d’auditionner l’ex-patron de la police sur quatre points précis et liés à sa déclaration publique, d’autant qu’il venait de rentrer d’une mission officielle d’une semaine en Espagne, pays par où a transité le navire transportant la marchandise, et où aussi le container où se trouvait la drogue avait été ouvert. Nous avons bien étudié sa déclaration sur les chaînes de télévision. Il a dit qu’il détenait des informations sur le dossier. La justice est en droit de l’entendre sur ce qu’il sait, pour avancer dans l’enquête. Le deuxième point sur lequel nous voulons qu’il soit interrogé concerne sa relation avec Kamel Chikhi. Si celle-ci est avérée, il doit nous expliquer sa nature. Le troisième point que nous jugeons important est lié aux dépassements qu’il a évoqués.

Rappelez-vous, M. Hamel a fait un constat très grave. Il a dit qu’il y a eu des dépassements graves lors de l’enquête préliminaire menée par les gendarmes. S’il a fait cette révélation, c’est qu’il détient des preuves que nous sommes en droit de connaître. Le juge doit l’entendre sur ces questions que nous estimons importantes pour l’éclatement de la vérité.» Notre interlocuteur refuse totalement d’aller sur le terrain politique, en précisant : «Notre démarche ne répond à aucune manœuvre politique. Elle obéit à des considérations plutôt liées à la vérité. Pas plus. Nous nous sommes limités uniquement aux questions qui intéressent de près la procédure liée à l’enquête sur la cocaïne.», a estimé l’avocat.


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