Tizi Ouzou

Les souscripteurs AADL 2013 reviennent à la charge



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Les souscripteurs AADL 2013, réunis dans l'Association des souscripteurs AADL 2013 de la wilaya de Tizi Ouzou, présidée par Saliha Djouhar, sont revenus à la charge ce samedi pour exiger des pouvoirs publics la jouissance pleine et entière de leurs droits, savoir l'entrée en possession de leurs logements inscrits dans la formule AADL. En dépit d'un soleil de plomb, ils étaient plusieurs dizaines de souscripteurs à se rassembler devant le siège de l'ex-APC de Tizi Ouzou pour, ensuite, entamer une marche vers le siège la wilaya. Une fois arrivés à destinations, les manifestants ont poursuivi leur action de protestation avec un sit-in.


Cette fois-ci, les souscripteurs AADL 2013 exigeaient même la venue à Tizi-Ouzou du ministre de l'Habitat et celui de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire pour prendre ouvertement langue avec eux. Par la voix de leur présidente, les manifestants ont, en sus des discussions directes avec les deux ministres concernés, exprimé toutes leurs revendications, lesquelles dépassent une dizaine de demandes. Il s'agit, entre autres, du lancement de tous les projets AADL 2013 de la wilaya de Tizi Ouzou avant la fin de l'année en cours, de soulever tous les litiges concernant les terrains et de les traiter aussitôt après pour accueillir les constructions AADL 2013, de récupérer le pôle d'Irdjen, destiné initialement à accueillir un programme de 2 300 logements, d'utiliser des matériaux de construction de qualité reconnue, de renforcer la main d'œuvre, de respecter les délais de réalisation, etc. Sur les lieux de la manifestation, certains souscripteurs ont déclaré avoir fait leur souscription au logement AADL depuis 2001.


Aujourd'hui encore, soit après 17 années d'attente, il n'y a rien de concret. Et le drame dans cette histoire, c'est qu'ils ont avancé de l'argent pour ce projet. « Où est notre argent ? », « Respectez vos engagements ! », « Non au scénario AADL 1 », pouvait-on lire sur certaines banderoles exhibées par les manifestants. Notons enfin que certains souscripteurs sont gagnés par le désespoir, surtout après les oppositions exprimées par la population au niveau de certaines localités comme Azazga. En effet, la guerre des mots fait rage en ce moment à Tizi Ouzou. Certaines parties sont partie prenante de l'opposition de la population à l'implantation de logements sur leur territoire car cela signifierait de cohabiter dorénavant avec des « étrangers ». Pour d'autres parties, il est normal et logique que les villes et villages de la wilaya de Tizi Ouzou deviennent cosmopolites. Il se trouve, cependant, que les milieux reconnus comme cosmopolites subissent une violence et une insécurité plus destructrices que les milieux non cosmopolites. Les cas du village d'Akaoudj dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun et Oued, Falli, dans la commune de Tizi Ouzou sont édifiants. Autrefois, les habitants d'Akaoudj ne connaissaient le vol et l'agression qu'à travers leurs concepts littéraires.


Mais depuis que des familles étrangères à commune et à la wilaya s'y sont installées, les paisibles habitants d'Akaoudj vivent en permanence dans la terreur. Il suffit de s'absenter une seule nuit pour trouver sa maison vidée de tous les objets de valeur. Dans un passé récent, à son retour, une famille s'étant absentée du village n'a pu que constater tous les objets de valeur avaient disparu ainsi que 4 800 000 DA. A cela s'ajoutent certains comportements contraires aux valeurs culturelles et spirituelles des familles algériennes. A Oued-Falli, l'insécurité et des comportements étrangers aux voleurs de nos pères et nous grands-pères y sont à présent légion. C'est pourquoi le refus des habitants d'Azazga de voir « des étrangers » s'installer chez eux est légitime. « Nous voulons à tout prix que notre ville et nos villages demeurent un havre de paix », disent-ils avec véhémence. Notons enfin qu'en matière d'insécurité et dégradation des mœurs, nos policiers et gendarmes ont des dossiers volumineux.


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