Pillage des ressources sahraouies



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L'exploitation illégale par l'administration marocaine des ressources halieutiques et de bien d'autres richesses naturelles des territoires sahraouis fait l'objet d'une contradiction entre les instances européennes. Au moment où la Cour de justice européenne(CJUE) prononce des jugements invalidant les accords commerciaux entre Bruxelles et Rabat, la Commission européenne s'entête et poursuit la signature desdits accords.


Devant cet état de fait, le président du Parlement sahraoui, Khatri Eddouh, a déclaré hier au forum d'Ech-Chaab que la bataille se poursuit, notamment sur les plans judiciaire et diplomatique. Il s'agit selon lui d'intensifier les efforts au Parlement européen à travers la constitution, au sein de la même institution, d'un groupe d'amitié composé de diverses formations, qui peut faire pression en faveur du Sahara occidental. Il a fait part aussi de l'installation d'un réseau parlementaire international de soutien au peuple sahraoui, qui est l'un des mécanismes tendant à renforcer l'action politique et diplomatique du Front Polisario à l'échelle internationale.


Le président de la 9e édition de l'université d'été a ajouté que des délégations européennes ont été dépêchées pour s'assurer de visu de l'appartenance de ces ressources, et dont les rapports serviront grandement à mettre un terme au pillage pratiqué par le Maros.


Khatri Eddouh a mis l'accent, par ailleurs, sur l'importance de sensibiliser les peuples européens et leurs gouvernements sur la justesse de la cause sahraouie afin de contrer les manœuvres de la France qui tente de gagner l'approbation des autres pays européens et protéger ainsi le Royaume marocain.


En ce qui concerne le briefing prévu aujourd'hui par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, au Conseil de sécurité, Khatri a estimé que celui-ci a fait preuve d'une grande volonté pour s'initier au dossier sahraoui et possède actuellement toutes les données nécessaires. Mais il faut lui laisser le temps de rendre compte de ses visites dont l'objectif est de relancer les négociations entre le front Polisario et le royaume marocain, permettant au peuple sahraoui de décider de son sort via un référendum d'autodétermination.


Précisant que cette rencontre préparatoire sera sanctionnée par une deuxième en octobre prochain, où sera remis un rapport approfondi.


Cela d'autant plus que la mission de la MINORSO est réduite à six mois au lieu d'un an. Ce qui témoigne manifestement de la volonté de l'instance onusienne d'accélérer le processus de paix et d'en finir avec le dernier conflit que connaît le continent africain. Une décision qui vient en appoint à celle prise en avril passé où l'ONU exhorte les deux parties concernées à la reprise des pourparlers sans conditions préalables.


Ce qui, certainement, n'a pas plu à la partie marocaine ni à ses alliés au Conseil de sécurité, a dit Khatri.



Le président du Parlement sahraoui a salué les positions souveraines de l'Union africaine (UA), en particulier l'adoption, lors du 31e sommet africain en juillet dernier, du « mécanisme africain pour la question sahraouie ». Cette décision historique, explique Khatri, constitue une initiative anticipative à même de redynamiser le rôle central de l'UA en tant que partenaire à part entière de l'ONU.


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