Décryptage. Pourquoi le chômage ne peut pas baisser en Algérie



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Le taux de chômage en Algérie était plus élevé que la moyenne des pays de la région MENA et que celle des anciens pays en transition entre 1990 et 2004. Bien qu’étant toujours élevé, le taux de chômage a été réduit au cours de la dernière décennie.

L’accélération de la croissance dans les années 2000, stimulée par le PSRE, a contribué à la réduction de ce taux. Cependant ses résultats pourraient ne pas se pérenniser à plus long terme. La croissance annuelle moyenne de l’emploi a surtout augmenté dans les secteurs de l’agriculture et du bâtiment/travaux publics, qui comptent parmi ceux qui ont le plus bénéficié de l’investissement public.

Selon les données officielles, le taux de chômage est passé de 29% en 2000 à 28,4%
en 2001. Le taux de chômage est passé de 25,9% en 2002 à 23,7% en 2003. En 2005 ce taux a diminué à 15,3% contre 17,7% en 2004. Cette baisse s’explique davantage par une
augmentation du travail à domicile que par une augmentation du nombre d’emplois. En 2006, le taux de chômage à reculé de 3 points par rapport à 2005, atteignant un taux de 12,3%.

Les chiffres communiqués par l’ONS indiquent que le taux de chômage a augmenté de 1.5% pour atteindre 13,8% pour l’année 2007. Grâce à la réalisation de grandes infrastructures, le gouvernement s’est donné pour objectif de faire passer le taux de chômage en dessous de la barre des 10% cent en 2009.

Après la stabilisation politique de 1999 – 2004, la nouvelle politique de l’emploi du
gouvernement entre 2004 – 2009 devait viser à consolider les efforts pour un taux de
croissance soutenu hors hydrocarbures afin de réduire le chômage. Sur le plan économique, le constat est que le premier plan de soutien à la relance économique 1999 – 2004 de plus de 70 milliards de dollars US, et le second 2004 – 2009 doté d’une enveloppe de plus de 180 milliards de dollars US n’ont pas réussi à inverser les tendances profondes de la crise économique que connaît le pays depuis deux décennies, où l’on assiste à un renforcement de la dynamique rentière.

D’une manière générale et concernant ce problème complexe, la propension de l’administration du pays, à présenter des chiffres attestant de l’amélioration nette et constante du niveau de vie des algériens, et de la baisse du taux de chômage, est contredite par la réalité.

La définition du chômage est souvent ambiguë. Dans la plupart des pays du Tiers-Monde,
l’importance de la sphère informelle joue le rôle de soupape de sécurité tant par l’importance de l’emploi que par des mécanismes de redistribution de revenus, et du fait qu’elle entretient des rapports avec la bureaucratie.

Le taux de chômage officiel contredit les lois élémentaires de l’économie (le taux
d’emploi est fonction du taux de croissance) et le rapport du FMI de 2007 donne un taux de
chômage de 20%, et indique une dualité croissante entre les emplois permanents en
décroissance et les emplois temporaires en croissance. Le chômage frappe les personnes mal formées, mais également les diplômés de l’enseignement supérieur, ce qui démontre un ralentissement de l’activité économique et l’inadaptation de l’appareil économique aux
nouvelles mutations internationales. Dans le contexte du taux de chômage élevé, la
diversification de l’économie algérienne est devenue une nécessité.

Par Achour Tani Yamna, Docteur en sciences économiques et commerciales, diplômé de l’université de Tlemcen 


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