Célébration d’un rassembleur



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L’association de wilaya Abane Ramdane pour la mémoire et l’histoire a organisé, hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, un hommage à la mémoire de l’architecte de la Révolution de Novembre 1954, Abane Ramdane, un des stratèges et concepteurs du Congrès de la Soummam, à Ifri Ouzellaguène (Béjaïa) dans la Wilaya III historique.

Les directions de wilaya de la culture et de la maison de la culture, ainsi que le comité du village Sikh Oumeddour (commune de Tizi Ouzou), ont apporté leur collaboration à cette manifestation, intervenant à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de la mémorable rencontre de la Soummam, le 20 août 1956, pour organiser et tracer les voies devant mener à l’indépendance de l’Algérie.

Le programme de cette activité a été entamé par un dépôt de gerbes de fleurs devant la stèle érigée à la mémoire de l’enfant d’Iazouzen (Larbaâ Nath Irathen), implantée, depuis 2015, au carrefour de Sikh Oumeddour, ainsi qu’une exposition de photos et de coupures de la presse écrite sur la vie et le parcours révolutionnaire de Abane Ramdane.

Une conférence a été animée ensuite dans la salle du Petit Théâtre de la maison de la culture par un des anciens animateurs du Mouvement culturel berbère (MCB), le pharmacien biologiste Saïd Khellil, sous le thème «Congrès de la Soummam, acte fondateur et triomphateur de la Révolution algérienne et acte de naissance de l’Etat algérien moderne».

Relatant l’immense parcours de Abane Ramdane depuis sa prime jeunesse dans les années 1940, son militantisme au PPA/MTLD, dans l’OS (Organisation spéciale), puis ses multiples emprisonnements, en Algérie et en métropole, le conférencier dira que l’enfant d’Iazouzen a été un des principaux, sinon le principal rassembleur de toutes les tendances politiques dans le mouvement nationaliste algérien.

«Il a été à l’origine de l’organisation du syndicat, des commerçants, des étudiants, etc., pour s’engager dans la lutte armée de libération.»

Avec la réussite de la mémorable rencontre de la Soummam, ajoute le conférencier, «Abane, en entente avec Ben M’hidi, Krim, Ouamrane et d’autres chefs de Wilaya de l’époque, avait réussi à mettre tout le monde sur la même voie, celle de la lutte collective contre le colonialisme pour l’indépendance, en projetant par là même la fondation du futur Etat algérien à travers la Plateforme de la Soummam, comme il avait prévu aussi les positions et méthodes à adopter dans le cas de négociations avec l’ennemi».

Membre de l’Organisation spéciale (OS), Abane connaîtra des emprisonnements répétés en Algérie et en France de la part de l’administration coloniale.

A sa sortie de prison, à 35 ans, en janvier 1955, Abane rejoint les maquisards qui l’ont contacté (Krim et Ouamrane). Abane Ramdane sera assassiné le 27 décembre 1957 par ses frères de combat à Tétouan, au Maroc.


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