«La collecte de peaux ouvre de nouveaux créneaux  d’investissement»

– Le ministère de l’Industrie a-t-il raison d’espérer régler le problème de l’indisponibilité de la matière première à travers l’opération de la collecte des peaux de mouton de l’Aïd ?

Pour nous, cette opération est d’une grande importance, vu qu’elle peut répondre à nos besoins exprimés concernant l’indisponibilité des matières premières.

Cette campagne permettra de mettre en place les outils et moyens nécessaires pour structurer à nouveau la filière, avec une meilleure organisation. C’est une aubaine intéressante pour les entreprises du secteur.

– Quelles sont les difficultés qui risquent de compromettre cette campagne ?

Cette opération implique le recours aux professionnels pour le dépeçage. Cela signifie donc la nécessité de s’adresser aux abattoirs pour l’opération du sacrifice.

Pour qu’une peau garde toute sa valeur, elle est censée être découpée selon une technique et des normes, pour préserver toute sa qualité.

La matière risque d’être abîmée, si elle n’est pas réalisée par des professionnels. Dans ce cas, la peau sera exploitée autrement, pour en extraire d’autres composants, tels que la gélatine et les graisses.

– Quel sera l’impact de cette opération sur les entreprises du secteur ?

La collecte des peaux rafraîchira le marché avec un apport important en matières premières.

Nous assisterons à la mis en place d’une organisation structurée du secteur, à commencer par le point de dépôt des peaux jusqu’à la dernière étape de l’exportation. Cela donnera des aubaines d’investissements dans les créneaux liés à ce processus.

Je vous cite l’exemple d’unités de transformation de laine que nous mettrons en place dans les prochains mois, car l’utilisation de la peau permet d’en exploiter tous les composants, avec des techniques modernes.

Le travail de la laine constitue un créneau d’investissement intéressant, vu que notre pays compte se lancer dans la production textile.

Il y a aussi notre projet de développement de la production de la gélatine destinée à l’exportation. L’Algérie peut ambitionner de fournir une matière première conforme pour le marché hallal dont les besoins sont aujourd’hui non couverts en matières premières.