Fruits et légumes à Tizi Ouzou hors de prix



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Les prix des fruits et légumes dépassent tout entendement à Tizi Ouzou. Leur cherté est telle que bon nombre de ménages s'en privent, ou du moins se contentent du strict minimum. La pomme de terre, de qualité moyenne, est proposée à 75 – 80 DA le kg. L'oignon à 40 DA. Le prix de la tomate est proposé varie entre 80 et 100 DA pour celle dite de bonne qualité. La tomate destinée logiquement à aller à la poubelle est proposée entre 45 et 50 DA. Le piment est cédé à 80 DA le kg, la courgette à 70 DA.

Concernant les fruits, pourtant de saison, les prix se sont envolés depuis presque un mois. La pastèque est proposée à 35 DA le kg alors qu'elle l'était à 25 DA. Le prix du melon, depuis son introduction au marché, avant même le début de l'été, est resté toujours le même, c'est-à-dire 80 DA le kg. A Tizi Ouzou, il semblerait que les spéculateurs ont toujours le dernier mot. Entendre par « spéculateurs » des gens au pouvoir décisionnel inconditionnel. Ils ont même réussi à mobiliser les mécanismes administratifs.

Avant, de petits fellahs (cultivateurs) prenaient place dans la ruelle du marché du centre-ville. Les prix des différents produits proposés faisaient l'affaire d'un bon nombre de pères et de mères de famille. Les spéculateurs, dérangés dans leurs affaires juteuses, mais ô combien malhonnêtes, ont réussi à actionner les leviers administratifs contre ces fellahs. Pas un jour ne passe sans que des policiers, nombreux, ne ratissent cette ruelle et y demeurent en faction toute la journée. Ils ne tolèrent aucun fellah au niveau de ce marché. Ainsi, les commerçants, qui dépendent directement des spéculateurs en matière de livraison de produits de consommation, prennent à leur tour une marge bénéficiaire, d'où le prix imposé au consommateur, qui dépasse de très loin la norme. Mais il faut dire que bon nombre de ces commerçants subissant le diktat des spéculateurs trouvent cette situation plaisante puisqu'ils savent en tirer profit. Ce qui semble curieux et incompréhensible, c'est qu'aucun commerçant n'ait osé jusqu'à ce jour citer un quelconque nom parmi la longue liste des spéculateurs.

Certains commerçants osent même justifier ces prix exorbitants par l'organisation de mariages et autres fêtes. A croire qu'on a le droit de saigner à blanc quelqu'un qui organise une fête. D'autres, à l'esprit tout aussi tordu, imputent la cherté des fruits et légumes aux émigrés « dont l'escarcelle n'est pas indigente ». A croire aussi qu'on a le droit de voler une personne au portefeuille bien rempli. Notons enfin que nombre de citoyens s'interrogent, légitimement, sur le rôle exact de la direction du commerce de la wilaya. Ce qui est certain, c'est que la direction du commerce de la wilaya n'a aucun pouvoir quant à imposer le respect des lois de la République en matière d'activité commerciale.


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