Confiance perdue



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Par R. Mahmoudi – Après la polémique sur le choléra, la multiplication, depuis le début du mois, des inondations meurtrières dans le pays met à nu de façon éclatante l’incurie des pouvoirs publics et, plus grave encore, révèle le degré de déliquescence de nos institutions à tous les niveaux.

Dans les deux cas, l’absence d’anticipation des risques a mené à des catastrophes et, dans les deux cas, la responsabilité est diluée dans un enchevêtrement de dysfonctionnements et de défaillances qui impliquent même le citoyen. Or, la première responsabilité incombe au gouvernement à ses démembrements régionaux et locaux.

Mais, en l’absence de contre-pouvoirs crédibles et, notamment, d’un Parlement soucieux des préoccupations nationales et sensibles aux drames vécus par la population, et en l’absence d’un contrôle rigoureux des hautes autorités politiques, ce gouvernement continuera à sévir contre vents et marrées et à reproduire les mêmes erreurs, sans crainte d’être inquiété un jour ou interpellé. Car le fait de l’avoir maintenu si longtemps, en dépit de tous les revers et les vagues de critiques qu’il a essuyées depuis son installation est déjà une prime à l’échec et à l’incompétence.

Aussi est-il incompréhensible et anormal que des changements profonds soient appliqués à différents corps de sécurité, sans même que l’opinion publique en saisisse l’opportunité, ni la pertinence alors que l’Exécutif et l’administration publique en général, avec sa cohorte de walis, de chefs de daïra et de directeurs d’exécutif, restent en marge.

Des régions entières sont au bord de l’asphyxie pendant que d’autres agitent le spectre de la contestation qui peut mener au désordre si rien n’est fait pour rétablir la confiance chez les citoyens.

R. M.


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