Le président Macron appelé à reconnaître les crimes coloniaux en Algérie, après l’affaire Audin



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Le militant anticolonialiste, Henri Pouillot, a appelé vendredi le président Emmanuel Macron à reconnaître les crimes coloniaux perpétrés par la France durant sa colonisation de l’Algérie. «La France a (…) commis des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes d’Etat… qu’elle n’a toujours pas reconnus, ni condamnés», a fait constater cet ancien appelé de contingent en Algérie (juin 1961 – mars 1962) dans une lettre ouverte au président français, intitulée «Maurice Audin, et la suite ?», dont l’APS a obtenu une copie.

Pour Henri Pouillot, qui a été témoin à la villa Sésini «de très nombreuses exactions commises dans cette période par l’Armée française (en particulier la torture), des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des crimes d’Etat dont la France porte la terrible responsabilité», il serait «important» qu’il n’y ait pas d’hiérarchie dans la reconnaissance des crimes commis. «Il serait important (…) qu’il n’y ait pas une hiérarchie dans la reconnaissance des crimes commis, que tous le soient, que la France, pour retrouver sa légitimité de revendiquer son statut de pays leader dans la lutte pour les droits de l’homme, s’honore en reconnaissant ces dérapages», a-t-il dit, expliquant que «c’est à ce prix que la réconciliation des mémoires entre les peuples français et algériens pourra se faire totalement, et qu’ainsi la France retrouvera une parole écoutée sur le plan international pour lutter contre les atteintes aux droits de l’homme».

Dans sa correspondance, cet antiraciste et défenseur des droits de l’homme rappelle les différents massacres et exactions à l’encontre des Algériens depuis le début de la colonisation. «Mais peut-être plus grave encore, c’est que la France se permette de donner des leçons de droits de l’homme dans ce domaine. En effet, vous semblez «oublier» que, pendant la guerre de libération de l’Algérie, le gaz (Vx et Sarin) a été utilisé (références des témoignages concrets publiés sur mon site personnel).

L’armée a aussi utilisé le napalm : entre 600 et 800 villages détruits. En novembre 2004, j’ai eu l’occasion de visiter les ruines du village de Zaâtcha, du moins ce qu’il en reste : c’était un village de 800 habitants (hommes, femmes, enfants) qui ont été brûlés vivants. Il est possible de voir sur mon site les images que j’en ai ramenées. C’est terrifiant, et le musée souvenir, ainsi constitué, en montre l’horreur. Ce sont donc 600 à 800 Oradour-Sur-Glane dont la France porte la responsabilité», a-t-il témoigné.

En ce qui concerne l’ouverture des archives, demandée par le président Macron, Henri Pouillot lui indique qu’ayant consulté les archives concernant la période de son passage à la Villa Sésini, «l’armée a généralement oublié de consigner, en particulier dans des cas semblables, ou adapté», précisant que le fichier des Algériens «passés» à la Villa Sésini «a été jeté et brûlé dans le jardin de cette villa le 20 mars 1962».

Il rappelle également que dans la liste des crimes coloniaux concernant la France à l’encontre de l’Algérie, il y a le 8 mai 1945, le 8 février Massacre au métro Charonne à Paris, les camps d’internement, les essais nucléaires du Sahara, les viols, les «Crevettes Bigeard».

R. N.


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