L'ambassadeur de France à Alger

« Les propos de Bajolet n'engagent pas la France



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L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a tenté ce lundi de calmer le jeu après la récente sortie médiatique de son prédécesseur Bernard Bajolet, dont les propos sur la santé du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika étaient outrageants.


Pour l'heure, les autorités algériennes n'ont pas réagi aux propos de l'ex-ambassadeur de France en Algérie Bernard Bajolet, dont les extraits du livre « Le soleil ne se lève plus à l'Est, mémoires d'Orient d'un ambassadeur peu diplomate », paru récemment, ont été publiés par la presse et dans lesquels il met en évidence quelques échanges avec le président Abdelaziz Bouteflika, mais surtout le passage concernant la santé du chef de l'Etat où il affirme qu'il « est maintenu artificiellement en vie ».


Mais la première réaction officielle est venue de l'ambassadeur actuel Xavier Driencourt qui s'exprimait hier en marge de l'installation d'un groupe d'amitié Algérie-France à l'Assemblée populaire nationale. Driencourt a souligné que Bernard Bajolet « s'exprime à titre personnel et n'engage en aucun cas le gouvernement, le président ni l'administration française » .Pour Driencourt, le rôle d'un ambassadeur de France à Alger « n'est pas de mettre de l'huile sur le feu, mais au contraire de rapprocher, de raccommoder quand il le faut. Bernard Bajolet a fait des déclarations. Alors je répondrai, pour reprendre la formule du président Mitterrand en 1985 avec son Premier ministre : « Lui c'est lui, moi c'est moi ». C'est-à-dire que Bernard Bajolet c'est Bernard Bajolet ; il s'exprime à titre personnel, à titre privé. Il n'engage en aucun cas, je dis bien en aucun cas, le gouvernement, le président et l'administration française.


Il s'exprime en son nom personnel », a déclaré Driencourt à la presse en marge d'une activité à l'APN. Xavier Driencourt a rappelé que Bernard Bajolet a occupé, « il y a plus de dix ans », le poste d'ambassadeur de France en Algérie. « Bernard Bajolet a occupé, il y a plus de dix ans les fonctions qui sont les miennes aujourd'hui, il sait combien ces fonctions sont importantes, délicates et compliquées. Le rôle d'un ambassadeur français à Alger, ce n'est pas de mettre de l'huile sur le feu, fut-ce de l'huile d'olive ! C'est au contraire de rapprocher, de raccommoder quand il le faut, de faire dans la dentelle. Et quand on fait dans la dentelle, parfois on se



pique avec une épingle. Il faut éviter de se piquer avec une épingle, il faut éviter les piqûres d'épingles et je pense que nous sommes là, pas seulement moi, mais les parlementaires et moi, nous sommes là pour éviter les piqûres », a ajouté Xavier Driencourt. L'ex-ambassadeur à Alger Bernard Bajolet, ancien patron de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est revenu notamment sur son passage en Algérie dans les années 1970 et entre 2006 et 2008. Selon son témoignage, dès leur première rencontre, en décembre 2006, le président Bouteflika pointe la proximité française avec le royaume chérifien. S'en est suivi un échange intéressant entre les deux hommes. Et c'est bien entendu le président qui lance l'offensive : « On nous a parlé de relations privilégiées avec l'Algérie, se plaignit Bouteflika. Mais en réalité, les privilèges ont été réservés au Maroc et à la Tunisie.


L'Algérie, elle, n'a rien vu. Le ton était donné », rapporte Bajolet. L'ancien ambassadeur révèle que « le Sahara occidental était l'un des premiers sujets qu'il avait soulevé avec le président Bouteflika ». Lors de cet entretien, ce dernier n'a pas hésité à délivrer son pli. « Paris a toujours soutenu la position marocaine depuis l'époque du président Giscard d'Estaing », a fait remarquer le président Bouteflika. Bajolet lui explique que « la position de la France (…) ne relève pas d'un quelconque parti pris. Mais elle peut être influencée par le sentiment que cette affaire est vitale pour le Maroc, alors qu'elle ne l'est pas pour l'Algérie ». Le président Bouteflika réplique sèchement : « Elle n'est pas vitale pour nous. Mais sachez qu'il n'y aura pas de lune de miel avec le Maroc, pas de Maghreb arabe tant qu'une solution équitable ne sera pas trouvée ».


Le livre de Bernard Bajolet révèle une médiation française. Alors qu'il était directeur-adjoint d'Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d'Orsay, le diplomate a rencontré à Paris, au début des années 1990, des membres du Polisario en vue de « sonder leurs dispositions à envisager un compromis ». Une tentative qui n'a pas abouti. Il révèle qu'en novembre 2006, un mois avant son départ à Alger, Jacques Chirac lui confia qu'« on était près d'un accord. Mais les Marocains ont tout fait capoter », souligne-t-il.


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