Les retraités de Sonatrach réclament le paiement des retraites de la MIP



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Plusieurs dizaines de retraités du groupe pétrolier Sonatrach ont observé un sit-in, hier matin, devant le siège de l'entreprise à Hydra pour protester contre le non-paiement d'une partie de leur retraite depuis plusieurs années.


Dénonçant ce qu'ils ont qualifié de « hogra », les protestataires réclament depuis des années le paiement de la retraite accumulée grâce aux cotisations à la mutuelle de l'industrie pétrolière (MIP), qui représente 20% du total de l'indemnité perçue, lesquels s'ajoutent aux 80% acquis auprès de la CNAS.


Durant toute leur carrière, ces retraités s'acquittaient mensuellement de la cotisation à la caisse de la MIP, soit l'équivalent de 1,5% de leurs salaires de base. Mais force est de constater qu'ils n'ont jamais perçu l'indemnité en question, et ce depuis 2006. « Il y a ceux qui ont cotisé à la mutuelle pendant 32 ans sans qu'ils perçoivent à la sortie le moindre centime. Sonatrach en prend l'entière responsabilité puisque c'est elle qui prélevait à la source les cotisations et c'est elle qui a opté pour la MIP », a dit un retraité du secteur de la liquéfaction rencontré sur les lieux. Son ancien collègue a précisé que « la MIP nous doit depuis des années l'équivalent des 20% des salaires au titre des cotisations effectuées mais ni Sonatrach ni la MIP n'ont fait quoi que ce soit pour résoudre cette arnaque ».


Les travailleurs de Sonatrach se sont engagés à cotiser à la mutualité en espérant que leurs cotisations s'ajoutent aux 80% de la CNAS sur tous les remboursements des prestations de santé, comme les laboratoires d'analyse ou les consultations de médecins spécialistes. « Mais depuis la mise en place de la carte chifa, les remboursements ont disparu », a ajouté la même source. La carte chifa est une carte exclusivement délivrée par la CNAS tandis que la MIP ne délivre rien compte tenu du fait que les remboursements se font par carte. Or, depuis l'affaire Khalifa Bank, les caisses de la MIP sont vides car les fonds de la caisse avaient été versés dans les comptes de cette banque. « On a frappé à toutes les portes, saisi la direction générale de Sonatrach et la MIP, qui a promis de résoudre la situation, ainsi que le syndicat, sans parler du ministère des Finances. Le résultat, c'est une galère sans fin, a poursuivi notre interlocuteur. Ce dernier a souligné : « Nous avons décidé d'engager cette action parce qu'il revient à Sonatrach de réclamer où est passé l'argent des cotisations qu'elles versaient à la MIP. » Les manifestants, qui scandaient des slogans réclamant une « justice » et la fin de la « hogra » ont appelé à rencontrer le PDG du groupe, Abdelmoumen Ould Kaddour. Une délégation des retraités a été reçue par le directeur exécutif des ressources humaines au lieu du PDG.


En dépit de la situation de la MIP, la majorité des employés du groupe pétrolier cotisent toujours à la MIP sans être sûrs que leur argent leur sera rendu un jour. « Sur ma fiche de paie, je cotise chaque mois 1,5% sur la rubrique COTISATION PCR/MIP EMPLOYE sur le brut, mais je ne suis pas sûr de continuer à cotiser dans cette caisse. C'est une moyenne de 5 000 DA qui part pour les assurances avec le risque de ne pas revoir mon argent, et puis, les services de la caisse ne sont pas satisfaisants », a affirmé un cadre moyen de l'entreprise. « En plus, avec la MIP, il était question de séjours en thalassothérapie, de voyages mais qui n'arrivent qu'en sous-table


et dont on n'entend jamais parler », a-t-il ajouté. Le rassemblement s'est déroulé en présence d'un important dispositif policier. Plusieurs véhicules, dont un camion de casques bleus (anti—émeutes), étaient déployés sur les lieux.


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