Bouteflika présidera aujourd’hui un conseil des ministres

Le projet de loi de finances sera examiné



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Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, tiendra aujourd’hui un Conseil des ministres, dont l’ordre du jour principal est l’adoption du projet de loi de finances 2019.

Un texte qui a été avalisé auparavant par le conseil du gouvernement, présidé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Son adoption par le conseil des ministres, est la dernière étape avant son envoie à l’APN, en vue de son adoption, probablement le mois d’octobre prochain. Selon les extraits de l’avant-projet rendus publics après son adoption par le gouvernement, le texte ne compte aucune mersure antisociale supplémentaire. Ni hausse des taxes et des impôts, ni instauration de nouvelles taxes, ni aucune hausse des prix de l’eau, du carburant, du gaz et d’électricité n’est proposée.
Il faut dire que durant les trois dernières années, les Algériens ont été fortement sanctionnés par les hausses de certains produits, notamment le carburant, qui a subit trois hausses consécutives. Dans le rapport de présentation de cet avant-projet de Loi de Finances, le texte est élaboré sur la base d’un baril de pétrole à 50 Dollars, et un taux de change de 1 dollar pour 118 dollars US. Le budget de l’Etat pour 2019 «s’inscrit dans la continuité de la démarche qui consiste à maîtriser la dépense publique, en vue d’une soutenabilité budgétaire, permettant de réduire les tensions sur la trésorerie de l’État», souligne le texte. Les recettes budgétaires prévues pour 2019 sont de 6.507,9 md de dinars, en hausse de +0,2% (6.496,58 md de dinars, prévus en clôture de 2018), et les dépenses s’établiraient à 8.502,2 md de dinars, en baisse de 1,5% par rapport à 2018 (8.628 md de DA), soit un déficit budgétaire de 9,2% par rapport au PIB. Le PLF 2019 prévoit une hausse de 7,5% des dépenses de fonctionnement, et une baisse des dépenses d’équipement de -6,1% pour les autorisations de programmes, qui baisseront à 2.601,7 milliards de dinars et -12,2% pour les crédits de paiements, qui se situeraient à 3.547,7 milliards de dinars, contre 4.043,3 milliards pour 2018. Quant aux crédits de paiement destinés à l’investissement, ils sont de 1.486,3 md de dinars, et devraient se concentrer à hauteur de 71% dans trois secteurs : le soutien à l’habitat, l’agriculture et l’hydraulique, ainsi que les infrastructures économiques et administratives.
Le texte prévoit, en outre, un taux de croissance économique de 2,6% pour 2019, 3,4% en 2020 et 3,2% en 2021, maintient un taux d’inflation de 4,5%, le même taux que celui de 2018, 3,9% en 2020 et 3,5% en 2021. Le projet de loi prévoit, concernant les exportations d’hydrocarbures, une recette globale de 33,2 milliards de dollars en 2019, en baisse de 1% par rapport à la clôture de l’année en cours. Les projections pour 2020 et 2021 font ressortir une légère hausse de ces exportations, qui s’établiront à 34,5 milliards de dollars en 2020, et 35,2 milliards de dollars en 2021. Le déficit de la balance commerciale devrait s’établir, en 2019, à 10,4 mds de dollars, 8,2 mds de dollars en 2020, et à 6,4 mds de dollars en 2021. Les soldes globaux de la balance des paiements, escomptés par le gouvernement, entre 2019 et 2021, sont respectivement de -17,2 mds de dollars en 2019, -14,2 mds en 2020 et -14 mds en 2021. Quant aux transferts sociaux, ils seront en hausse de 0,7% par rapport à 2018.
Ils sont de l’ordre de 1.772,5 milliards de dinars, en hausse de 8,2% du PIB, et de 12,5 mds par rapport aux prévisions de la loi de finances 2018. Le soutien aux familles s’élève à 445,3 mds de dinars, dont 208,4 mds de dinars pour le système de subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huile alimentaire).

Karim Aimeur


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