Des étudiants saisissent le président de la République Des étudiants saisissent le président de la République



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« Un Master pour tous », telle est la revendication de beaucoup d'étudiants qui ont vu leur demande d'admission au Master refusée sous motif de ne pas répondre aux conditions d'admission exigées par le ministère de l'Enseignement supérieur.

Un motif que les étudiants qui se sont vu refuser l'inscription au Master rejettent. Ils organisent de ce fait des rassemblements quotidiens dans les campus universitaires à Alger, Constantine, Oran, Batna, Bouira, Ouargla, Tizi-Ouzou, Tlemcen et Sétif pour protester contre cette décision. Ces étudiants envisagent de monter au créneau en organisant un rassemblement national la semaine prochaine. Selon eux, avec une simple licence, leur chance d'accéder à un emploi est quasi-insignifiante. Il y a lieu de signaler que les diplômés des universités, même titulaires d'un Master, peinent à trouver un emploi sur le marché du travail, qui devient de plus en plus exigeant, et qui n'offre pas non plus beaucoup d'opportunités.

Certains admis au Master contestent leur orientation au motif qu'elle ne correspond pas à leur choix. Ces milliers d'étudiants contestataires dénoncent par ailleurs le manque d'efficacité de la plateforme numérique dédiée aux inscriptions qui fait défaut, selon nombre d'entre eux. En raison de la saturation de la plateforme, certains étudiants n'ont pas pu compléter le dossier demandé et, de ce fait, leurs demandes ont été tout simplement rejetées. Saisissant le président de la République par une lettre, ces milliers d'étudiants demandent à poursuivre leur cursus universitaire, et réclament le droit au « Master pour tous », donc sans conditions.

Une demande qui semble ne pas trouver écho chez la tutelle, qui a recommandé aux étudiants qui se sentent lésés d'introduire des recours auprès de leurs établissements universitaires. Tahar Hadjar a, dans ce sens, instruit les recteurs afin qu'ils ouvrent des bureaux qui se chargeront d'examiner les recours. Notons que le ministère de l'Enseignement supérieur refuse l'idée de passer au deuxième palier automatiquement, soulignant la nécessité de répondre aux exigences pédagogiques et rappelant les conditions d'admission, à savoir l'acquisition préalable et impérative d'un crédit (un minimum de modules), ce qui exclut de fait les étudiants qui traînent des dettes ou qui ont refait l'année durant le cursus en graduation (licence). Donc pour le ministère, il faut mériter le Master et ce n'est pas automatique d'y accéder comme cela se faisait durant les premières années de l'adoption du système LMD.


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