Faut se lâcher un peu !



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Les services des urgences en sont pleins ! Les urgences de là-bas, bien sûr, pas les urgences d’ici ! De plus en plus nombreux, ils sont ! D’ailleurs, les médecins – de là-bas – je précise encore une fois – ont pris l’habitude. Ils savent et connaissent le protocole. L’expérience, forcément. Une flopée de nos responsables en poste, pas les autres, sont régulièrement admis dans ses services médicaux pour troubles. Troubles digestifs, principalement. Un œil non averti penserait aussitôt à une épidémie. Ou à une sorte d’intoxication alimentaire à grande échelle. D’un certain point de vue, ce n’est pas totalement faux ! Mais c’est vrai en partie, seulement. Car la genèse de ses «malaises» est plus compliquée. En vérité, ces responsables en poste ont tous, à un moment donné, à plusieurs moments donnés, à plein de moments donnés de leurs parcours, prononcé la même phrase, à la virgule et à l’accent près : «Je ne lâcherai rien !» Attention ! Attention avec ce genre de promesse-menace ! A partir d’un certain âge, d’un âge certain comme dirait l’ami Fernand, on ne peut pas s’amuser à ne plus rien lâcher. Ça peut vite virer à la catastrophe, un octogénaire qui ne lâche rien. Qui refuse de lâcher. Tous les toubibs, ceux d’ici et ceux de là-bas, vous le diront, l’organisme a besoin de lâcher, de se délester un chouia. Tu ne peux pas, sous prétexte qu’il t’appartient, interdire à ton corps de lâcher un peu, beaucoup, énormément ou kémia. Sinon, tu cours vers des problèmes rénaux, des blocages de tout le circuit, et après, c’est le cœur qui lâche d’un coup, sans que tu ne puisses rien faire. Et puis, au-delà des médecins et des pathologies classiques, il faut apprendre à se lâcher, de temps en temps. Il faut se forcer à se lâcher. Prendre un bain de foule, siroter un café pendant les heures de travail, c’est un bon début. Mais faut pas hésiter à aller plus loin. Beaucoup plus loin. C’est bon pour la santé. Et c’est mieux pour la sécu – celle d’ici, bien sûr, pas celle de là-bas – qui paie des sommes colossales aux hôpitaux étrangers par la faute de ceux qui s’entêtent à ne rien lâcher. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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