Nouveau cycle de turbulences

université mohand oulhadj de bouira

Les étudiants affiliés à l’Union générale des étudiants libres (Ugel) ont décidé de fermer plusieurs départements et facultés pour réclamer un accès sans condition à la première année de mastère.

Pour se faire entendre par la direction de l’université, l’organisation étudiante a préféré utiliser la manière forte en empêchant les étudiants d’accéder aux différents départements et facultés. L’Ugel a tenu à dénoncer le rejet de demandes d’inscription de plusieurs étudiants qui ont pourtant des moyennes leur permettant un accès en première année mastère. Il faut souligner que les inscriptions pour le mastère ont été effectuées via une plate-forme électronique mise en place par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En outre, en plus de l’accès inconditionnel au mastère de l’ensemble des étudiants qui ont obtenu leur diplôme de licence, les protestataires demandent que les effectifs d’enseignants soient renforcés. Ainsi, le mouvement de grève persiste depuis dimanche. Hier, les membres de l’Ugel ont décidé de reconduire le mouvement de protestation. Pour la direction de l’université, le maintien de la grève ne devrait pas avoir lieu puisque la grande majorité des recours qui ont été introduits par les étudiants concernés a été prise en charge. Pas moins de 80% des étudiants ont été admis après avoir introduit des recours et la correction des erreurs commises au moment des inscriptions, a tenu à souligner Oussama Khitouche, le chargé de communication de l’université. Quant à l’origine du problème, ce dernier a affirmé que les étudiants en question ont commis des erreurs quand ils se sont inscrits sur la plate-forme électronique. Cette situation a fait que les étudiants avaient moins de chances d’être admis. Pour le mouvement de grève, la direction de l’université le considère comme illégal d’autant plus que les résultats des recours ont été affichés vendredi dernier. «On s’interroge sur les raisons qui poussent ces étudiants à maintenir leur grève qui est de surcroît illégale», ajoute-t-il.
Le recteur de l’université, le professeur Ben Ali Chérif Noureddine a estimé, dans une déclaration à la presse au début de cette semaine, que les revendications qui ont été avancées par l’Ugel sont «incorrectes et n’obéissent à aucune logique pédagogique». «Nos étudiants n’ont malheureusement pas su remplir convenablement et correctement les fichiers proposés par le site», a-t-il affirmé.
Le recteur avait déclaré que «l’ensemble des demandes de recours introduites au niveau des facultés seront étudiées et probablement satisfaites». Plusieurs départements et facultés qui se trouvent au niveau du pôle universitaire ne sont pas touchés par cette grève à laquelle une grande partie des étudiants s’oppose.

Ali Cherarak