Commentaire

Un match à oublier, des leçons à tirer

L’équipe nationale est passée à côté de son match contre le Bénin, hier à Cotonou. Sans surprise, elle a concédé une défaite que nul ne peut ni contester ni remettre en cause.

Ce qui fait mal, c’est qu’en face il n’y avait pas une terreur du football continental. La sortie à Cotonou a confirmé une chose. Les Verts sont encore loin du statut que beaucoup leur ont collé à la peau sans qu’il soit justifié en retour.

C’est bien de gagner à Blida, mais c’est insuffisant pour aspirer à un destin derrière lequel l’équipe nationale court depuis 1990 dans la compétition majeure de la Confédération africaine de football (CAF). Il ne sert presque à rien de s’imposer à domicile et de revenir bredouille des déplacements.

De toute façon, l’image que la sélection a renvoyée hier ne correspond pas du tout à la réputation qui, souvent, précède les Verts. La défaite (0-1) contre le Bénin fournit beaucoup d’enseignements. D’abord, elle confirme une règle.

Les Verts voyagent mal. Tous les entraîneurs qui se sont succédé à la tête de la sélection depuis trois décennies n’ont pu trouver de solutions, ni remèdes à ce mal. Djamel Belmadi est à son tour confronté à ce sérieux problème.

Ensuite, il est évident à présent que les coachs ne sont pas la source des difficultés et problèmes à cause desquels l’équipe nationale coince dès qu’elle joue loin du stade Mustapha Tchaker. Enfin, aujourd’hui peut-être plus qu’hier, il faut qu’il y ait une sérieuse remise en cause des joueurs et plus particulièrement leurs prestations.

Dire que la plupart sont souvent transparents à l’extérieur est un doux euphémisme. Le coach doit les bouger et ne laisser personne s’installer dans le confort que leur confère leur statut ailleurs.

Sur ce qu’elle a montré devant le Bénin, l’équipe nationale est encore bien loin de ce que ses supporters attendent d’elle. Elle a joué 47 minutes en supériorité numérique (11 contre 10) par rapport à son adversaire et elle a été incapable de marquer un but.

Sans parler de naufrage, il faut reconnaître seulement et humblement que notre sélection a encore des progrès à faire pour prétendre à un sacre continental. Ce n’est pas la prestation d’hier qui incite à l’optimisme, même si en football les choses peuvent aller très vite. Un match à oublier, mais des leçons à tirer.