Saïd Bouhadja dit craindre pour sa sécurité et son “intégrité physique”



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Pourquoi Saïd Bouhadja ne s’est-il pas rendu à l’APN pour marquer sa présence et empêcher le «coup d’Etat» mené par les députés putschistes sous injonctions de leurs chefs de partis respectifs ?

 

La question trotte dans les esprits de tous les citoyens algériens depuis ce mercredi soir où les députés grévistes ont annoncé la «vacance» du poste de président de l’APN. Nos confrères du quotidien Liberté ont posé la question à Saïd Bouhadja. Et la réponse est, pour le moins que l’on puisse dire, surprenante.

Le président de l’Assemblée Populaire Nationale dit craindre pour son intégrité physique ! Le troisième personnage de l’Etat a confié, samedi après-midi, à Liberté qu’il comptait se rendre demain dimanche 21 octobre à son bureau. «J’attends de l’Etat de sécuriser l’Assemblée pour me rendre à mon bureau. Après l’histoire de chaînes de fer et de cadenas que nous avons tous vu, je les crois capables du pire. Comme ils ont porté atteinte à l’Institution, ils peuvent aussi attenter à mon intégrité physique. Ils sont même rentrés par effraction dans mon bureau et ont chassé le personnel. L’ouverture d’une enquête des services de sécurité est nécessaire», a-t-il confié au même média.

Au cours du même entretien, Saïd Bouhadja est revenu sur le caractère «illégale» de sa destitution. «Le règlement intérieur stipule qu’en l’absence du Président, le bureau ne peut pas se réunir», a-t-il affirmé avant de poursuivre qu’«une telle procédure (NDLR : constatation de la vacance du poste de président) est engagée dans le cas où il y a incapacité physique ou mentale du concerné, attestée par un médecin qualifié». Estimant au passage que la question de la vacance du poste est soumise à des textes de loi et qu’elle «ne devrait pas être interprétée en fonction des fantasmes de personnes». Pour ce qui est de son état de santé, il rassure les citoyens en affirmant qu’il est «en bonne santé» et que, pour preuve, il fait «au moins neuf km de marche par jour».

Interrogé sur son mutisme pendant ces derniers jours, le président de l’APN explique qu’il s’agit d’un silence stratégique. Il attendrait, selon la même source, de voir «s’ils vont réellement convoquer une plénière ce mardi pour ensuite agir et s’exprimer».

«Je vous en dirai plus le moment venu, je ne souhaite pas compromettre ma stratégie», conclut-il son entretien.

 


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