Bouhadja, l’arbre qui cache la forêt des Bouteflika



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 Les élections  présidentielles prévues durant le printemps 2019 tiennent en haleine l’Algérie. L’incapacité physique avérée de Abdelaziz Bouteflika, à assumer les fonctions du chef de l’Etat, fait de ce scrutin un rendez-vous décisif pour l’avenir du pays.

Malheureusement, au moment où tous les Algériens, à l’exception des flagorneurs opportunistes, espèrent accéder pleinement à la démocratie et à l’Etat de droit, les parrains du système politico-économique persistent dans leurs pratiques surannées. Le feuilleton Bouhadja, président de l’APN, illustre, on ne peut mieux, ces manœuvres visant à détourner l’attention des opinions publiques des questions fondamentales. Car, en fin de compte, le départ de Said Bouhadja ou son maintien, n’est pas de nature à changer quoi que ce soit, du moment que la chambre basse du Parlement ne joue qu’un rôle accessoire dans la hiérarchie du pouvoir. La preuve, ce même Bouhadja, qui chapeaute une institution censée contrôler l’Exécutif, avoue publiquement qu’il attend un signal du Palais d’El Mouradia, pour partir !

D’autres affaires semblables sont mises en avant pour faire de l’ombre à la question essentielle, à savoir la succession à Abdelaziz Bouteflika. C’était le cas pour la polémique suscitée par le directeur d’une chaîne de télévision privée – outil de propagande du cercle au pouvoir- qui avait diffusé un enregistrement humiliant envers les services du renseignement.

Ces polémiques, et d’autres semblables, ont vu le jour dans le sillage des déclarations de Bernard Bajolet, qui a affirmé que « Bouteflika est maintenu en vie artificiellement ».

Ces bruits assourdissants, amplifiés par le secrétaire général du FLN et son homologue du RND, surviennent en parallèle à une campagne, sans précédent, de chasse aux hauts responsables de l’Armée. Et en l’absence de la transparence dans la conduite judiciaire de ce type d’affaires, les Algériens sont livrés aux rumeurs les plus folles. On  évoque des scénarios de toutes sortes, y compris une tentative de coup d’Etat !

Ce décor politique sinistre est noirci davantage par le climat de terreur  entretenu et accentué depuis la présidentielle de 2014, pour dissuader les voix critiques. Des journalistes et des blogueurs sont jetés en prison, des médias libres assiégés et une société civile matraquée à chaque fois qu’elle a tenté de se réapproprier l’espace public.

Il faut dire enfin, que les manœuvres dilatoires et les pratique répressives du pouvoir politique en place, ne peuvent perdurer indéfiniment. Les promoteurs du 5e mandat, projet de plus en plus incertain, font perdre du temps à un pays déjà très en retard, sur tous les plans.


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