Médicaments biosimilaires en Algérie

Les industriels attendent toujours la réglementation spécifique



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Les industriels pharmaceutiques algériens sont toujours dans l'attente de la réglementation relative aux biosimilaires. Ils plaident pour la nécessité de fabriquer ces produits en Algérie, sachant que beaucoup de ces médicaments issus de l'importation sont commercialisés dans le pays.


Pour le représentant de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie, Farès Bachtarzi, présent à la table ronde dédiée au biomédicament, organisée ce dimanche à Alger, « l'industrie pharmaceutique est comme les autres industries, elle a besoin d'un cadre réglementaire propre à elle ». Il a cependant souligné le fait que cette réglementation est en cours d'élaboration avec le ministère de la Santé, chose qui permettra aux fabricants locaux de produire ces biosimilaire en Algérie.


Notons dans ce sens le retard mis dans la promulgation de cette loi spécifique à ces médicaments, déjà prévue pour l'année passée et qui n'a pas encore vu le jour. M. Bachtarzi, qui signale la cherté des biomédicaments (médicaments issus de la biologie), a relevé le poids qui pèse sur le budget de la sécurité sociale. D'où l'intérêt d'aller vers la fabrication locale des biosimilaires. « L'idée est de faire comme pour le générique, en fabricant localement ces molécules selon les règles connues dans le processus de fabrication », a-t-il expliqué, soulignant encore une fois l'impérativité de la loi.


Il a par ailleurs signalé l'intérêt de la fabrication locale de ces médicaments sur le plan financier. « Cet intérêt est beaucoup plus stratégique pour un pays qui se doit d'assumer la santé de ses citoyens ». Selon lui, la sécurité sociale doit faire très attention au coût du traitement, car c'est ce qui peut déstabiliser son budget. « Si on veut avoir un produit efficace à un prix raisonnable, il faut pouvoir produire localement », a-t-il précisé. Chiffres à l'appui, le même responsable a souligné l'importance du marché des biosimilaires qui, dit-il, va faire économiser aux USA et aux pays d'Amérique du Nord plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2020.


De son côté, le président de la Société algérienne de biotechnologie et recherche médicale, Salah Eddine Sahraoui, aspire à voir dans les deux prochaines années quelques biomédicaments fabriqués en Algérie. Notons dans ce sens que les laboratoires Frater-Razes se sont lancés dans la fabrication des biosimilaires, à travers une unité de production dédiée uniquement à la fabrication de ces médicaments. Il s'agit, selon Amine Bellatrache, responsable de développement produit au niveau de ce laboratoire, de la Enoxaparine. « Nous avons obtenu l'agrément du ministère de la Santé pour la fabrication de ce médicament », a-t-il fait savoir. Sa commercialisation est prévue au courant de l'année 2019 après approbation du département de la Santé, déplorant cependant l'inexistence de guidelines pour l'enregistrement des biosimilaires.


Il y a lieu de noter que cette table ronde, qui a regroupé des experts étrangers (brésiliens, anglais, autrichiens), ainsi que différents professionnels du secteur du médicament en Algérie, vise à apporter tous les éléments pour un cadre optimal dans l'enregistrement, la production, la prescription et la sensibilisation des acteurs sur les biomédicaments. Ceci, afin d'assurer un accès aux traitements les plus adaptés aux patients algériens et une réelle cohésion et un partenariat entre les parties prenantes.


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