Grande mosquée d’Alger / Où l’histoire d’une négligence ayant conduit à un drame



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On n’a de cesse de mettre en exergue le fait que la grande mosquée d’Alger est un gouffre financier qui a aspiré des masses d’argent faramineuses. Mais l’on a toujours occulté le fait que le chantier de ce projet est aussi à l’origine de drames humains. En voici l’un exemple,  

Les faits remontent au 21 août dernier, coïncidant avec l’Aïd El Adha. La scène s’est déroulée sur la N11 menant vers l’Est de la capitale. Il était 9h30. Amalou Youcef 23 ans roulait tranquillement jusqu’au moment ou le drame survient.

Ratant l’entrée du chantier de la troisième plus grande mosquée dans le monde, un camion transportant des poutres métalliques pesant plusieurs tonnes braque complètement à droite afin de rattraper le coup, en reprenant la sortie du chantier ! Les clignotants n’ont pas été actionnés et rien absolument rien, n’indiquait que le « chauffeur » allait tenter une manœuvre aussi dangereuse.

Une poutre tomba directement sur le véhicule du pauvre Youcef. Les images sont impressionnantes. La cargaison n’était pas attachée et la voiture a été réduite en bouillie. Le jeune homme trouve la mort sur le coup. Un drame qui pousse à s’interroger sur la gestion du chantier de la grande mosquée !

Il se trouve que le conducteur du camion est un ressortissant chinois. Ce dernier a, non seulement, négligé les mesures de sécurité relatives à sa cargaison, commis une infraction caractérisée du Code de la route, mais il était aussi au volant d’un poids lourd sans être munis d’un permis Algérien. Le document qu’il avait en sa possession est un permis de conduire chinois qui n’est absolument pas valable en Algérie.

En sus de cette série d’infraction ayant provoqué mort d’homme, le chauffard avait pris la fuite. Son véhicule n’était même pas assuré et la famille de la victime a été l’aisée concernant ce point.

Non sans émoi, les membres de cette famille endeuillée racontent, avec dépit, tous ces détails hallucinants. La plaie demeure ouverte, leur fils se préparait pour sa soutenance en septembre.

Ce qui nourrit aujourd’hui la rage qui les anime, c’est  la « clémence dont a fait preuve la justice algérienne». Le tribunal a retenu une peine d’un an de prison avec sursis et 50 000 DA d’amende. La pilule est dure à avaler, mais cette famille a tenu à apporter son témoignage. « Il faut que tout le monde sache », insistent ses membres.


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