Accrochage entre un journaliste et Donald Trump

Que s’est-il passé à la Maison Blanche ?



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Le journaliste de la chaîne CNN, Jim Acosta, s’est vu refuser l’accès à la Maison Blanche après un accrochage pendant une conférence de presse de Donald Trump, au lendemain des midterms, mercredi 7 novembre.

Une sanction dénoncée par l’ensemble de la presse américaine. Franceinfo explique le conflit qui oppose Donald Trump à CNN. Mercredi, au lendemain des élections de mi-mandat, Donald Trump donne une conférence de presse à la Maison Blanche. A cette occasion, Jim Acosta, journaliste de CNN, revient sur un clip de campagne du camp Trump, comparant la «caravane» de migrants d’Amérique centrale en route vers les Etats-Unis à une «invasion». «Cette caravane [de migrants] n’était pas une invasion, c’est un groupe de migrants qui arrive d’Amérique centrale pour franchir la frontière américaine», déclare le journaliste. «Vous devriez me laisser diriger le pays, vous devriez vous occuper de CNN, si vous le faisiez vraiment, vous auriez de meilleures audiences», lui rétorque Donald Trump.
Jim Acosta tente alors de poser d’autres questions, tandis que Donald Trump répète : «Ça suffit ! Ça suffit !». «Au sujet de l’enquête russe…», poursuit le journaliste de CNN, quand une jeune femme, présentée plus tard comme une stagiaire de la Maison Blanche, essaie de lui reprendre le micro.
Jim Acosta résiste, repousse sa main. Donald Turmp fulmine. «CNN devrait avoir honte de vous employer», lance le président. «Vous êtes une personne grossière et épouvantable, vous ne devriez pas travailler pour CNN». Un journaliste de la chaîne NBC, avant de poser la question suivante, commence par défendre son confrère, sans succès. «Je ne vous aime pas beaucoup non plus», lui répond Donald Trump. Quelques heures plus tard, la Maison Blanche suspend «jusqu’à nouvel ordre» l’accréditation permettant à Jim Acosta d’entrer au 1600, Pennsylvania Avenue. «Je viens de me faire refuser l’accès à la Maison Blanche», confirme l’intéressé.

Qui est Jim Acosta ?

Jim Acosta est une star de CNN. A 47 ans, il cumule vingt-cinq ans d’expérience, a couvert quatre élections présidentielles ainsi que la guerre en Irak. Avant de rejoindre CNN en 2007, il a travaillé pour des médias locaux et la chaîne CBS. Depuis qu’il est correspondant à la Maison Blanche, il s’est fait plusieurs fois remarquer pour sa pugnacité, qui agace parfois ses confrères, mais surtout l’administration. Mais il ne faudrait pas croire qu’il ne malmène que Donald Trump. En novembre 2015, lors d’un sommet du G20 en Turquie, il interroge Barack Obama sur la lutte contre l’Etat islamique. «Pourquoi on ne peut pas sortir ces bâtards ?», lance-t-il. Sans sourciller, Barack Obama répond : «Jim, j’ai passé les trois dernières questions à répondre à cette question. Donc je ne sais pas bien ce que vous voulez que j’ajoute, je crois que j’ai bien décrit notre stratégie». Pas d’accrochage, pas de scandale.
Il se fait à nouveau remarquer en mars 2016, à La Havane, lors d’une conférence de presse commune de Barack Obama et Raul Castro.
«Pourquoi détenez-vous des prisonniers politiques cubains ? Pourquoi ne les libérez-vous pas ?» demande-t-il au président cubain. «Personne ne lui a pris le micro», rappelle le Washington Post. Il obitient même une réponse de Castro : «Donnez-moi une liste de prisonniers politiques et je les libérerai immédiatement». Mais depuis la campagne de Donald Trump en 2016, Jim Acosta recueille des réactions franchement hostiles. En mai de cette année, Donald Trump lui lance ironiquement : «Je vous ai regardé à la télévision, vous êtes une vraie beauté». Depuis qu’il est entré à la Maison Blanche, Donald Trump a fait de CNN sa cible préférée. Jim Acosta ne manque pas d’en jouer. Lors de la première conférence de presse post-élection, le président élu critique un reportage de la chaîne. «Puisque vous nous attaquez, est-ce que vous pouvez répondre à une question ?», lance alors Jim Acosta, sans attendre qu’on lui donne la parole. «Pas à vous», répond Donald Trump.
Le journaliste insiste, coupe la parole à une consœur. «Ne soyez pas impoli. Je ne vous répondrai pas !» rétorque le président élu, agacé. «Les ‘fake news’, c’est vous !» vocifère-t-il depuis le podium, en pointant Jim Acosta du doigt.

R. I.


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