Les journalistes Semmar et Boudiab remis en liberté

Le juge demande un complément d’enquête



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Le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs a remis en liberté les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab pour un «complément d’enquête». Arrêtés et mis en prison le 23 octobre, ces deux journalistes ont été poursuivis pour «diffamation», «menace et atteinte à la vie privée». Le wali d’Alger et le président du groupe Ennahar se sont constitués partie civile.

Un collectif d’une trentaine d’avocats, à l’image de la porte-parole du mouvement Mouwatana, Zoubida Assoul, a pris la défense de ces deux journalistes lors de l’audience de jeudi dernier. Durant cette audience, le procureur de la République a réclamé une enquête complémentaire pour entendre tous ceux qui ont été cités dans cette affaire. Le collectif de défense a réclamé l’extinction des poursuites et demandé l’acquittement pour des «vices de forme constatés aussi bien dans les procès-verbaux de l’enquête que dans les procédures». Les avocats des plaignants ont, quant à eux, réclamé des indemnisations de plusieurs millions de dinars pour le préjudice causé. Avec la demande du juge d’un complément d’enquête, l’affaire est donc loin d’être close, même si les deux prévenus ont été remis en liberté. Au sortir du tribunal, ils ont remercié ceux qui se sont mobilisés pour leur libération et la justice qui a fait, selon leurs dires, preuve d’indépendance.

L’un des avocats des mis en cause, Me Amine Sidhoum, avait évoqué auparavant des «dérives» et des «vices de forme». Il a exclu l’existence de liens entre ces deux journalistes et l’affaire
Amir.dz. Pour cet avocat, s’il y a aujourd’hui des atteintes et des dépassements sur les réseaux sociaux et la presse électronique, c’est la faute à l’Etat qui n’a rien fait pour «les encadrer juridiquement et délimiter les responsabilités des uns et des autres, réformer les lois et instaurer des garde-fous qui imposent le respect des droits de chacun».

Si ces deux journalistes ont été remis en liberté, d’autres sont toujours incarcérés ainsi que des artistes bien connus, comme le comédien Kamel Bouakkaz. Le journaliste Saïd Chitour, qui croupit en prison depuis 16 mois, pourrait être jugé la semaine prochaine. Selon son avocat, Me Miloud Brahimi, une audience est programmée pour demain. L’arrestation de Chitour et d’autres journalistes, blogueurs et artistes a suscité des réactions de la LADDH, du RSF et du Syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique (Saepe). «Nous refusons d’être considérés comme un relais de la cyberdissidence algérienne. Nous sommes solidaires de nos collègues en détention pour des motifs en relation avec leur métier. Nous refusons cette situation de déni de la presse électronique et ces attaques contre les web-journalistes», a dénoncé le Saepe.

L’ONG Reporters sans frontières a appelé au «respect de la dignité et de la présomption d’innocence». La LADDH a également appelé à «un procès équitable». Elle a exprimé dans ce sillage sa «solidarité indéfectible avec l’ensemble des détenus d’opinion ; blogueurs, journalistes et défenseurs des droits humains», et demandé une nouvelle fois  la libération de l’ensemble des détenus d’opinion. 


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