Le «démenti» de Tayeb Louh émane-t-il vraiment du ministère de la Justice ?

Par Karim B. – Comme un certain nombre de nos confrères, Algeriepatriotique a été destinataire d’un démenti qui émanerait des services de communication du ministère de la Justice, suite à un article faisant état d’excuses que Tayeb Louh aurait présentées au Premier ministre suite à son discours prononcé à Oran.

Or, hormis l’adresse mail de l’expéditeur, rien ne permet d’authentifier le document joint au courriel. En effet, le démenti ne porte ni en-tête, ni cachet officiel, ni signature, hormis le vague intitulé du poste : «Cellule de communication du ministère de la Justice». Par ailleurs, le ministre de la Justice n’a pas pour habitude d’adresser à la presse des communiqués rédigés en langue française. Ce détail est d’autant plus intrigant que le démenti en question cite en particulier un quotidien arabophone qui serait à l’origine de cette information jugée comme étant dénuée de tout fondement.

Pourquoi le ministre de la Justice irait-il jusqu’à s’adresser à la presse pour affirmer qu’il n’a pas présenté des excuses au Premier ministre, sachant qu’une telle «révélation» faite par certains de nos confrères paraît complètement insensée sans même que le concerné soit obligé de l’infirmer par le biais d’une mise au point officielle ?

Le discours de Tayeb Louh date de plusieurs jours. Mais il semble que l’information rendue publique par Algeriepatriotique sur le véritable enjeu de l’intervention du ministre de la Justice à Oran et qui ne ciblait pas Ahmed Ouyahia ait relancé la polémique autour des propos peu habituels tenus par le garde des Sceaux. Des propos auxquels la direction du RND s’était empressée de répondre, se sentant directement visée, alors qu’il n’en est rien, selon des sources crédibles qui se sont confiées à notre site.

Enfin, le démenti en question, rédigé dans un français approximatif et comportant de nombreuses erreurs, il est peu probable qu’une institution aussi sérieuse que le ministère de la Justice l’ait rendu public en l’état.

L’énigme demeure entière.

K. B.