Le RCD évoque le mal qui ronge l’université

«Il est urgent de réintroduire le débat politique»



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Il fut un temps où l’université était le bastion de toutes les luttes pour la promotion de la démocratie et le développement du pays.

L’élite jouait un rôle important. Ce n’est, malheureusement, pas le cas aujourd’hui, alors que notre pays traverse une crise profonde. Les jeunes du RCD dirigé par Mohcine Belabbas tentent de renverser cette donne. Ils estiment qu’il est urgent de réintroduire le débat politique au sein de l’université afin de rouvrir le chemin de l’autonomie pour la communauté universitaire.

Le bureau national des Jeunes progressistes de ce parti s’est réuni dimanche avec les responsables des conseils universitaires du RCD pour examiner la situation générale de l’université et faire le point sur les activités organiques dans le secteur. Ils ont appelé les étudiants à s’organiser et à adhérer à l’action politique pour jouer pleinement un rôle dans l’affranchissement de l’université des tutelles politiques forcement stérilisantes.

«C’est ce combat qui permet la formation de cadres et d’espaces indispensables pour la construction d’institutions au service du pays», tranchent les jeunes de cette formation politique.

Lors de cette rencontre, les responsables des conseils universitaires ont présenté la situation générale qui règne au niveau de différentes universités à l’échelle nationale. S’agissant de la rentrée universitaire de cette année, les améliorations promises demeurent lettre morte, malgré les grèves, les protestations et les manifestations, ce qui n’est pas de bon augure. La preuve étant l’accumulation, note le RCD, les contraintes pédagogiques et sociales couplées à des horizons bouchés après l’obtention du diplôme renforcent la détermination de cette frange de la jeunesse dans la recherche de moyens pour quitter le pays.

Ces jeunes ont dressé un tableau noir des conditions de survie dans les résidences universitaires qu’ils ont de tout temps combattues et dénoncées vainement : l’insalubrité et le manque d’hygiène, l’insécurité, la mauvaise qualité des repas et la surcharge dans les chambres qui n’offrent aucun moyen pour préparer les cours et les examens sont légion. Cela s’ajoute, expliquent les jeunes du RCD, aux problèmes pédagogiques au niveau des facultés et des différents campus universitaires, caractérisés par le manque de matériels, d’équipements et de personnels à tous les niveaux de qualification.

Le leitmotiv qui revient dans la bouche de nombreux étudiants et enseignants est : «Comment un pouvoir est capable de faire un investissement non rentable en milliards de dollars pour une mosquée mais inapte à offrir à ses universités les moyens indispensables pour préparer et former les cadres de demain.» Les jeunes du RCD partagent cette position et insistent sur la nécessité de s’investir dans la prise en charge des préoccupations de l’université et des étudiants, en particulier par l’engagement dans les luttes syndicales autonomes, en associant l’ensemble des étudiants et des universitaires.


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