Revendications sociales, rejet des recteurs et doyens, absence de dialogue

Grogne à l’université



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Les universités du pays souffrent d’une instabilité chronique. Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), aile Abdelhafid Milat, dénonce une situation «explosive» et menace de recourir à des actions de protestation qui paralyseront les universités du pays.

Le syndicat des enseignants rappelle, par la voix de son coordinateur national, les «agissements» de certains responsables des universités qui «bloquent tout dialogue avec les représentants des travailleurs». Les doyens et autres recteurs sont accusés d’«abus de pouvoir», «entraves à la loi» et «violation de la liberté syndicale».

Une plateforme de revendications adressée par le CNES à la tutelle concerne en priorité la revalorisation des salaires «bloquée depuis 2008».

«La revalorisation du salaire de l’enseignant est une revendication primordiale pour nous afin de préserver sa dignité et surtout si on prend en considération qu’aucune augmentation n’a été décidée depuis 2008», explique, dans une déclaration à El Watan, Abdelhafid Milat, coordinateur du CNES (voir entretien).

Parmi les demandes saillantes formulées par les enseignants contestataires, figure aussi la révision des primes, surtout celle des enseignants du Sud.

Ce syndicat considère que le dossier des salaires est «compliqué» et nécessite l’implication de plusieurs secteurs, tels que celui des Finances. «Une décision interministérielle s’impose», fait-on remarquer.

L’autre problème mis en avant par le CNES est celui de la fermeture par le département de Tahar Hadjar d’une soixantaine de laboratoires de recherche à travers plusieurs départements du pays, «ce qui risque de porter un coup à la recherche dans le pays».

«Prétextant la crise financière qui frappe le pays, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé sans consulter les premiers concernés, c’est-à-dire les enseignants, ou leur représentants, de fermer 72 laboratoires de recherche à travers plusieurs universités du pays. Une telle décision est inconcevable.

L’ouverture des laboratoires de recherche a coûté de l’argent à l’Enseignement supérieur. Le ministre doit revoir sa décision et aider davantage ces laboratoires, qui sont la véritable vitrine du pays», estiment les enseignants de l’université affiliés au CNES et dont certains étaient intégrés à ces structures, chargées de la recherche dans la post-graduation.

Le système «Progres» contesté

La rentrée universitaire a été marquée cette année par la protestation des candidats aux concours du mastère, quelques jours après par ceux du doctorat. Dans la note ministérielle n°364, rendue publique par la direction générale des enseignements et de la formation supérieurs le 16 mai, les procédures d’inscription pour le mastère et le doctorat doivent se faire via une plateforme numérique appelée «Progres».

L’opération, telle que présentée par ses promoteurs, doit simplifier aux responsables des établissements universitaires l’étude et la saisie des données numériques et permettre également d’écourter les délais de traitement des dossiers. Les postulants aux différents concours ont dénoncé une opération «injuste confiée à une machine».

Plusieurs actions de protestation, comme les sit-in devant les rectorats, ont été signalées à travers les départements du pays concernés par les concours. L’opération, contestée par les étudiants, a été défendue par ses promoteurs.

La fièvre est retombée après l’annonce des résultats des recours. Mais quelques semaines après le premier mouvement des étudiants, c’est au tour des postulants au doctorat de contester le bien-fondé des opérations.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, sollicité pour présenter sa version sur la situation actuelle du secteur, n’a pas daigné répondre. Nos sollicitations se sont avérées vaines.


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