Chakib Khelil vice-président ?



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L'option d'un retour en force sur la scène politique de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, est de plus en plus évoquée dans les milieux diplomatiques. C'est du moins une carte adoubée. Alors que l'élection présidentielle d'avril 2019 approche inexorablement, les chancelleries s'interrogent, non plus sur une possible succession du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat applaudi par plusieurs partis politiques, mais sur une autre variante plus plausible et plus acceptable, voire souhaitée.


C'est ainsi que lors d'une cérémonie à l'occasion de la célébration du centenaire de l'Armistice de 1918, organisée dimanche dernier à l'ambassade de France à Alger, les diplomates étrangers présents évoquaient ouvertement une possible intronisation de Chakib Khelil, non pas comme candidat à la magistrature suprême, mais comme vice-président. Un poste qui n'existe pas encore dans la structure étatique algérienne mais qui semble être envisagé prochainement à travers une révision partielle de la Constitution, selon des sources diplomatiques. Pour ces milieux occidentaux, c'est une option qui ne prendrait pas beaucoup de temps, ni de gros budget, puisque la procédure pourrait être entreprise dans un processus semblable à celui qui a entériné l'actuelle Constitution. Il faut rappeler les « petites révisions » introduites par le passé et qui n'ont nécessité que la réunion mixte des deux chambres parlementaires au palais des Nations pour faire passer la pilule. Il s'agirait d'une « petite chirurgie sans douleurs » qui aura besoin de l'adhésion de l'alliance présidentielle et des députés favorables au président Bouteflika.
Ces potins mondains ou ces conversations dans les milieux diplomatiques sur la personne de Chakib Khelil démontrent une fois de plus que l'ancien ministre de l'Energie demeure encore présent dans les grandes manœuvres à la veille de la présidentielle et que la coalition du FLN, RND, Taj et MPA veut encore la « continuité ou la reconduction » de Bouteflika. Il faut rappeler que des personnalités algériennes politiques et militaires étaient présentes à cette cérémonie, avait fait savoir un communiqué de l'ambassade de France.
En tous cas, l'homme qui avait été au centre d'un vaste scandale médiatico-judiciaire semble avoir acquis les appuis des partenaires étrangers de l'Algérie, qui ne voient plus d'un mauvais œil le retour aux affaires de cette personnalité controversée. Il est clair que les récents propos du patron de Sonatrach, Ould Kaddour, dénonçant le mauvais procès fait à Khelil, ainsi que les paroles bienveillantes du chef du vieux parti FLN, Djamel Ould Abbès, à son endroit, corroborent cette option de blanchiment.
Pour ces milieux diplomatiques, l'état de santé du chef de l'Etat Bouteflika ne lui permet pas d'être mobilisé en permanence sur des questions de politique économique ou de géostratégie. Les Français semblent être persuadés du retour de Khelil comme personnage de premier plan dans l'architecture politique algérienne dans les prochaines années. L'hypothèse est prise très au sérieux, d'autant qu'en dépit de la réserve connue de Khelil, les Américains n'ont jamais caché leur préférence pour cet homme qui a fait beaucoup pour leurs entreprises.
Agé de 78 ans, l'intime de Bouteflika a des soutiens fermes aux Etats-Unis et peut compter sur une bonne partie des soutiens traditionnels du pouvoir, comme le FLN, les islamistes modérés et la mouvance des zaouïas. Il doit encore soigner son image abimée par le scandale de la Sonatrach et l'affaire dite de BRC.
Depuis quelques années, après avoir été blanchi par la justice, il anime des conférences et des débats à travers le monde, fait la tournée des confréries et des associations, donne des conseils et prodigue publiquement des conseils sur la bonne gouvernance.
Pour rappel, Chakib Khelil fait office de conseiller au sein du groupe Sonatrach. On lui prête la désignation de Abdelmoumen Ould Kaddour à la tête de Sonatrach, puis le choix et la désignation du groupe Boston Consulting Group (BCG) comme cabinet de consulting qui chapeaute le projet de transformation de Sonatrach baptisé SH 2030. Une armée de consultants en majorité des Français, à leur tête Francois-RegisTurc, est en place à Alger depuis un an déjà et a arrêté 35 initiatives de transformation de Sonatrach SH 2030. BCG est également le groupe chargé de la révision de la loi sur les hydrocarbures que le gouvernement veut ficeler avant juillet 2019.
C'est ce même cabinet qui semble être derrière les initiatives d'octroi des récents marchés de Sonatrach ou la désignation des listes des entreprises à même de former des joint-ventures. On sait que les prochains joint-ventures du groupe public incomberont, dans les volets étude, finance et législation, sur BCG. Ce dernier est avec le hollandais Mc Kinsey en charge de la restructuration du géant saoudien ARAMCO sous le label « Vision 2030 ».
C'est ce qui donne à penser que les deux groupes pétroliers sont soumis à une même stratégie de développement.


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