Le gouvernement en panne de solutions

Les Algériens face à la cherté de la vie



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La loi de finances 2019, qui sera soumise à l’adoption par les députés demain, n’est pas porteuse de solutions palpables aux problèmes des Algériens, qui subissent depuis deux ans les conséquences de la politique d’austérité.

L’opposition parlementaire et certains partis pro-pouvoir ont critiqué sévèrement le gouvernement qui, selon eux, propose «un statu quo dangereux» en optant pour la continuité dans la précarité.

Selon ces députés, l’avant-projet de loi de finances 2019, même s’il n’introduit pas de nouvelles taxes et lève le gel sur certains projets, ne renferme pas pour autant de mesures pour rattraper l’érosion du pouvoir d’achat qui ne cesse de dégringoler depuis 2016, engendrant l’inflation et le gel des salaires, sans perdre de vue que le dinar a perdu 75% de sa valeur. D’aucuns estiment que l’inflation est le cancer d’une économie essentiellement rentière.

Pour justement réduire au maximum les effets de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens, qui a subi une très forte érosion, les députés du Parti des travailleurs (PT) ont proposé un amendement pour doubler le salaire national minimum garanti (SNMG). Malheureusement, il a été rejeté ainsi que 15 autres amendements sous prétexte que cela «générera des dépenses».

Pourtant, les députés de cette formation ont apporté des solutions à même de régler ce problème en suggérant le recouvrement des impôts, la lutte contre la fuite des capitaux, l’introduction dans le circuit officiel de l’informel… mais un niet a été formulé par la commission.

Des députés indépendants partagent cet avis. Yahia Abaza a proposé la révision de la politique de subvention au profit des catégories démunies et une plus grande maîtrise de la hausse des prix en parallèle à une stagnation des salaires, ce qui a induit un recul du pouvoir d’achat des citoyens.

Les députés du PT ont également critiqué la stagnation des budgets de plusieurs secteurs, ce qui va les empêcher d’évoluer. «Suite à la suppression il y a quatre ans de la retraite anticipée, nous avons enregistré plus d’un million de départs à la retraite.

Ces postes n’ont pas été remplacés, sans oublier les milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Il y a un chômage massif et il n’y a pas de création d’emplois.

Pour 2019, le gouvernement propose la création de 18 000 postes. C’est insignifiant !» déplore le député Taazibt du PT, précisant que la LF-2019 a ignoré les souffrances et les cris de détresse des citoyens ainsi que les disparités sociales et régionales.

Le chômage, une bombe à retardement

En mettant en garde contre les tensions sociales et le chômage qui est une bombe à retardement, M. Taazibt a estimé que le PLF n’a pas donné de solutions à la situation actuelle sur le plan socioéconomique, à l’instar de la lutte contre la fraude fiscale, le chômage, le marché parallèle et la corruption, fustigeant, en revanche, le recours du gouvernement au Fonds national d’investissement pour appuyer la Caisse nationale des retraites (CNR).

Les parlementaires du Front El Moustakbal ont emboîté le pas au PT en tirant la sonnette d’alarme contre l’inflation et les conséquences du financement non conventionnel, s’interrogeant, à ce propos, sur les mécanismes de contrôle de l’opération d’impression.

L’élu Alhadj Belghouthi de ce parti a appelé à l’élaboration d’un fichier national pour les catégories vulnérables, avec l’implication des collectivités locales.

Pour les députés du MSP, la crise économique que traverse le pays est due à la mauvaise gestion et au manque de perspectives. Le député Sadouk Ahmed a critiqué le recours à la planche à billets, qu’il a qualifié de solution conjoncturelle susceptible d’inflation.

«Depuis le début de la crise économique en 2014, le gouvernement a promulgué cinq projets de loi de finances sans pour autant prévoir des réformes structurelles. L’inflation inquiète les ménages en réduisant sensiblement leur pouvoir d’achat. Ce qui est ingérable.»

Hadj Chikh Barbara du MPA a, de son côté, apporté des critiques liées à la politique de subvention, tout en appelant à lancer des réformes dans les secteurs productifs et à améliorer le climat des affaires et le recouvrement sérieux des impôts, avec la nécessité de trouver une solution pour le marché informel qui bloque les réformes économiques.

Plusieurs députés de l’opposition ont accusé le gouvernement «de mener, de manière anarchique, une politique pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures», et «de vouloir endosser au peuple les échecs du gouvernement».


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