Effondrement des immeubles à Marseille

les classes dirigeantes françaises coupables



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Par Mesloub Khider – La semaine dernière, trois immeubles vétustes se sont écroulés comme des châteaux de cartes. L’effondrement de ces bâtiments situés en plein centre-ville de Marseille, dans un quartier ouvrier, a provoqué la mort de huit résidents. Selon les informations locales, ces immeubles avaient, depuis des années, fait l’objet de signalement alarmant en raison de leur insalubrité et insécurité. L’un des immeubles, par ailleurs bâtiment municipal, pourtant objet d’un arrêté depuis une dizaine de jours pour graves déformations, aurait dû être évacué.

Plus dramatique et cynique, dans le second bâtiment, «une micro crèche de dix berceaux» devait être installée, selon MarsActu.

Dans le journal Le Figaro, un étudiant résidant dans la rue près de l’immeuble effondré a expliqué : «Il y a eu un gros boum et ça s’est effondré. La semaine dernière, les pompiers étaient venus et avaient bloqué la rue pendant deux heures à cause du risque d’effondrement mais, ensuite, il ne s’était rien passé du tout.»

Densément peuplé, le quartier de Noailles de Marseille est habité majoritairement par des travailleurs pauvres, issus de l’immigration, notamment algérienne.

De toute évidence, l’effondrement de ces trois immeubles est le produit d’un crime social. Les autorités municipales et gouvernementales sont responsables. Sans oublier les affairistes immobiliers, ces marchands de sommeil.

Ces criminels sociaux ont favorisé les conditions d’hébergement dans des logements insalubres, en dépit des périls encourus par les familles pauvres contraintes de résider dans ces bâtiments centenaires vétustes.

Ces travailleurs pauvres, décédés dans cette tragédie, ont été sacrifiés par les différentes autorités françaises. Durant des décennies, la mairie de Marseille a délibérément abandonné les quartiers populaires, livrés à la mafia, aux trafiquants et aux différents délinquants. De même, la mairie a laissé des centaines de bâtiments situés dans ces quartiers populaires se dégrader. Tandis qu’elle investissait des milliards dans les quartiers huppés, notamment dans le quartier de la Joliette transformé en centre d’affaires et de tourisme.

Au reste, dans un rapport d’expertise sur l’aménagement de Marseille publié en 2013, il est souligné que presque la moitié des immeubles étaient sordides ou dégradés. Un cinquième en état d’insalubrité ou de péril. En tout état de cause, L’Etat français est autant responsable que la mairie de Marseille dans la dégradation du parc immobilier.

Le quartier de Noailles concentre une population vivant dans une grande pauvreté, où les locataires vivent de minimas sociaux. Profitant de la précarité de ces travailleurs pauvres incapables de se loger dans des quartiers décents, les propriétaires louent à des tarifs exorbitants leurs taudis partiellement ou jamais rénovés. Aussi la tragédie de la rue d’Aubagne était-elle prévisible.

Par ailleurs, l’effondrement des trois immeubles de Marseille rappelle la catastrophe survenue au Royaume-Uni, où des dizaines de locataires ont trouvé la mort dans l’effroyable incendie de la Tour Grenfell. Cette tragédie est également l’œuvre de criminels sociaux. En effet, là également, les autorités municipales londoniennes sont responsables de la catastrophe prévisible. Par souci d’économie, le somptueux quartier résidentiel Kensington de Londres avait imposé à la Tour Grenfell un revêtement hautement inflammable pour réduire les dépenses sociales.

De même, dans les quartiers pauvres de l’Ile de France, de nombreuses catastrophes immobilières (en particulier des incendies) se sont produites en raison d’installations électriques anciennes, défectueuses.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’effondrement des immeubles de Marseille est intervenu au lendemain (début de l’année) de l’annonce par Macron de l’augmentation à 300 milliards d’euros pour le renforcement de l’armée en vue de la militarisation de l’Europe (annonce réitérée le jour de l’Armistice le 11 novembre 2018). Il est survenu également au lendemain de la décision de la réduction les impôts pour les fortunes françaises.

Ces différentes décisions favorables à l’armement et aux grandes fortunes contrastent avec la politique «macronienne» de guerre et de destruction massive des acquis sociaux entreprises contre les travailleurs. De surcroît, ces mesures antisociales sont accompagnées par le quadrillage policier des quartiers populaires jamais autant mis sous surveillance, en butte à l’intimidation et à la répression.

De toute évidence, la classe bourgeoise française, tandis qu’elle s’oppose à tout financement pour l’amélioration des conditions de vie et d’hébergement des catégories populaires urbaines, dépense néanmoins des sommes faramineuses pour la préparation à la guerre urbaine contre les classes populaires.

En réalité, dans de nombreuses villes françaises, des millions de travailleurs résident dans des logements insalubres et périlleux. Les classes parasitaires dirigeantes françaises, par leur politique de restrictions budgétaires, contribuent à l’explosion de futures catastrophes immobilières similaires à celle survenue à Marseille.

Aussi ces tragédies ne doivent-elles pas être considérées comme des accidents mais comme l’œuvre d’un crime social commis par les classes dirigeantes contre les travailleurs pauvres.

M. K.


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