Lila Benzaza

«Dans tous mes livres, il y a une part de vérité»

Écrivaine prolifique, Lila Benzaza qu’on a rencontrée récemment au 23e salon international du livre d’Alger (SILA) ne cesse d’écrire pour raconter la vie dans toute son ampleur et ses vicissitudes. Malgré les aléas de la vie, cette dame reste optimiste et son sourire témoigne de son affabilité. Suite au décès de son conjoint, elle s’adonne à l’écriture pour exorciser son désespoir et sa solitude. L’écriture a été une panacée à ses maux. Auteure d’une dizaine de romans et de deux recueils de poésie, elle discourt des problèmes de la femme et de la société. La condition féminine semble être le point nodal de ses écrits. Elle est féministe et ne s’en cache pas. Lila Benzaaza dit avec des mots du cœur la vie des femmes. Primée plusieurs fois, elle poursuit cette féconde trajectoire littéraire. Lors de sa vente-dédicace au Sila de son nouvel ouvrage «Un arbre fleurira à l’aube» édité à l’Anep, des amis et connaissances sont venus en nombre impressionnant lui témoigner leur amitié et leur reconnaissance. Dans cet entretien, elle raconte ses débuts littéraires.

Le Temps d’Algérie : Comment et pourquoi avez-vous entrepris le chemin de l’écriture ?
Lila Benzaza : C’est une longue histoire d’amour entre moi et l’écriture. Durant mon enfance et adolescence, J’ai écrit de la poésie.  Suite à mon veuvage à l’âge de 37 ans avec huit enfants sur les bras, j’ai tenu un journal intime pour raconter ma misère de tous les jours. Et cela a continué avec l’écriture de romans.
Je lis et écris beaucoup. J’ai obtenu le prix international «Leopold Sedar Senghor» et le prix sous l’égide de l’Unesco sur la décennie noire pour mon livre «Voyage au bout de l’enfer» réédité par le ministère de la culture.

Quel est votre registre d’écriture ?
Je n’en ai pas. Je suis engagée et féministe et dans tous mes livres, il y a une part de vérité sur laquelle, je construis mon roman.  A mon actif, j’ai dix romans et deux recueils de poésie.

Pouvez- vous résumer l’histoire de votre nouveau roman «Un arbre fleurira à l’aube»
C’est la saga de deux femmes qui se rencontrent dans un bus. Il s’agit d’une jeune femme malheureuse en ménage qui a déserté son foyer et l’autre, une dame d’un certain âge qui porte un lourd secret qu’elle veut partager. Deux destins croisés.

Avez-vous d’autres projets d’écriture?
Actuellement, mes écrits focalisent sur la décennie noire et les soldats de l’ombre qui ont infiltré les mosquées. J’ai en cours deux autres projets sur la maman et sur une orpheline nommée Meriem.

K.A.