Un fax, un démenti et des interrogations



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Ça coince au parti du FLN. Même s'ils ne le laissent pas transparaître, deux hauts responsables sont divisés sur la question du départ de l'ex-SG, Djamel Ould Abbès.
Deux blocs se dégagent : ceux qui soutiennent que Ould Abbès est malade et de ce fait, a déposé sa démission pour aller se reposer, et ceux qui estiment que l'ex-SG a été poussé vers la porte de sortie. Pour autant la guerre des clans a-t-elle commencé au sein du parti ? Un fax portant l'en-tête du FLN et le cachet du SG mais non signé, parvenu hier à la rédaction, ajoute encore à la confusion. Selon ce document, Djamel Ould Abbès est toujours en poste mais s'est donné une période de congé : « Le secrétaire général du FLN, le docteur Djamel Ould Abbès, affirme qu'il est en période de repos après le problème de santé dont il a été victime », écrit le FLN dans un communiqué qui ajoute que Djamel Ould Abbès « n'a fait aucune déclaration aux médias et dément catégoriquement tout ce qui se dit de rumeurs à propos de cette question », poursuit le communiqué.
Des sources au sein du FLN laissaient filtrer l'information selon laquelle Ould Abbès aurait reçu un appel téléphonique mardi, aux environs de 23h, et l'homme qui était au bout du fil et dont on ne sait rien lui aurait signifié qu'il était « indésirable » à la tête du parti.
Cette annonce aurait bouleversé Ould Abbès au point de provoquer chez lui, quelques heures plus tard, un malaise cardiaque.
Selon cette version, Ould Abbès, après s'être remis de son malaise, s'est rendu dans la journée de mercredi au siège de son parti à Hydra, où il est resté près de deux heures, et a rencontré des membres de la direction de son parti, notamment Ahmed Boumehdi, Abdelmalek Boudiaf et Saïda Bouni, en plus de son chef de cabinet.
Sur le moment, Ould Abbès n'a rien révélé à ses collaborateurs. Il leur aurait même menti, puisqu'il leur avait dit qu'il devait se rendre au Conseil de la nation alors qu'il allait chez lui.
Mais une autre version indique que Djamel Ould Abbès aurait été prié de déposer sa démission, mais qu'il n'aurait pas accepté cette injonction venue « d'en haut », mettant en avant le fait que c'est le président Abdelaziz Bouteflika, président d'honneur du parti, qui est le seul habilité à le débarquer de son poste.
Devant l'intransigeance de Ould Abbès, ce dernier a été mis devant le fait accompli lorsque l'agence officielle APS a publié une dépêche le donnant en congé de maladie, ainsi que son remplacement dans la foulée de cette annonce par Moad Bouchareb qui est aussi président de l'APN.
Pour autant, cette « affaire » continue de susciter des avis contradictoires au sein du parti. Ainsi, le chef du groupe parlementaire à l'APN, Mohamed Bouabdellah, a nié hier le fait que l'ex-SG du FLN ait déposé sa démission : « Le SG n'a pas démissionné ni n'a été poussé à la porte », a-t-il indiqué, contredisant ainsi le contenu de la dépêche de l'APS qui a annoncé sa démission.

Avis contradictoires au sein du parti
Cette sortie du chef du groupe parlementaire du FLN ajoute ainsi à la confusion qui règne autour de cette question. Mais un autre avis d'un responsable du FLN, en l'occurrence Mahdjoub Bedda, également ministre et initiateur de l'Association des anciens du FLN, a révélé hier que les changements intervenus à la tête du FLN « sont arrivés au bon moment », remerciant au passage le président Bouteflika, « président du parti, pour avoir insufflé un sang nouveau qui sera un stimulant pour les militants pour fournir des efforts et appuyer la nouvelle direction provisoire du parti, à sa tête Moad Bouchareb », dit-il encore.
Si pour le moment, aucun nom n'est clairement avancé pour succéder à Djamel Ould Abbès, la prochaine direction collégiale qui va présider aux destinées du FLN jusqu'au prochain congrès extraordinaire qui va élire un nouveau SG sera composée de quatre membres, en plus du président de l'APN Moad Bouchareb, désigné comme coordinateur. Les quatre membres seront choisis par Bouchareb, qui a commencé ses consultations pour ce faire. Parmi ces membres Mahdjoub Bedda, l'actuel ministre des relations avec le Parlement et Mustapha Rehiel l'ancien chef de cabinet de Sellal. Les deux autres seront choisis en fonction du critère de l'équilibre régional. La composante du bureau politique sera elle aussi revue. La direction collégiale aura seulement à gérer les affaires courantes et sera amenée à organiser le prochain congrès qui désignera le futur SG.
Les textes du FLN sont en effet clairs : l'article 36 des statuts du parti et l'article 9 du règlement intérieur du Comité central précisent que dans le cas de la vacance du poste de SG, le membre le plus âgé du bureau politique dirige le parti en attendant la réunion du Comité central qui doit intervenir « obligatoirement » dans les 30 jours qui suivent l'état de vacance pour élire un nouveau SG.
La désignation de Moad Bouchareb est-elle antiréglementaire ? La succession de Djamel Ould Abbès va certainement laisser des plaies béantes au sein du parti majoritaire.


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