Béchar

 Des projets se heurtent à des contraintes

Les trois communes des ksour du Nord, à savoir Lahmar, Boukaïs et Mougheul, situées à une cinquantaine de km de Béchar et comptant 7 000 habitants environ, se heurtent à des contraintes en matière de réalisation de projets à caractère social.

C’est ce que nous avons pu constater sur place, jeudi, malgré les quelques avancées dans la concrétisation de projets sociaux en voie d’achèvement, ou entièrement achevés. Les travaux de construction d’un stade de football à gazon synthétique à Mougheul, ou ceux de Lahmar sont toujours en cours d’achèvement. Les trois communes sont toutes dotées de terrains «matico» qui ont été réalisés.

Les contraintes se manifestent en particulier dans des logements sociaux achevés et non encore viabilisés. Le wali de Béchar, interrogé, explique que le décalage qui existe entre la réalisation des logements sociaux achevés et la lenteur dans la viabilisation (AEP, assainissement, aménagements extérieurs) n’est pas dû au manque de coordination entre les services concernés ou à l’insuffisance de crédits, mais à l’absence d’entreprises de réalisation qualifiées.

Mais il semble que ce problème va être pris en charge par les autorités. La petite agglomération de Sfissifa, rattachée à Lahmar, réputée pour la qualité de son miel, connaît actuellement des travaux de réfection de son tronçon routier, cause de son enclavement.

Sur le plan de l’emploi des jeunes, les trois localités font partie des 7 communes frontalières qui viennent de bénéficier d’un quota de 1 350 emplois actuellement disponibles dans le cadre de l’ANEM, alors que la demande pour l’ensemble des communes citées est de l’ordre de 17 000.

Selon le directeur de l’emploi, une instruction ministérielle exige que ces emplois disponibles soient installés avant le mois de décembre prochain. D’autres projets, tel celui de la réalisation d’une conduite de refoulement à partir d’un forage vers un réservoir à Lahmar, sera livré dans les 20 jours et mobilisera 518 m3/jour pour les 2 500 habitants de Lahmar.

Malgré leur proximité du chef-lieu de wilaya, les ksour du Nord restent le maillon faible du développement local à cause de l’inexistence d’entreprises locales qualifiées.