Béjaïa

Une marche pour les libertés aujourd’hui

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la mère de Marzoug Touati lance un appel à la population pour rejoindre la marche, qui aura lieu aujourd’hui pour la libération de son fils, incarcéré depuis janvier 2017 pour une publication.

Les initiateurs, à savoir le comité pour la libération de Merzoug Touati, prépare cette action, baptisée «marche des libertés», depuis la fin du mois d’août, où il l’avait annoncée à l’issue du rassemblement en soutien à la même cause à Ifri, à l’occasion de la célébration de la tenue du Congrès de la Soummam.

A travers cette manifestation qui s’ébranlera à 11h du campus Targua Ouzemmour à Béjaïa-ville jusqu’à la place de la liberté d’expression Saïd Mekbel, les manifestants marcheront pour la libération de tous les détenus d’opinion, la liberté d’expression et contre l’injustice.

Le travail de préparation qu’a engagé le comité a abouti à l’adhésion des militants de tous les bords politiques à cette cause commune, celle de défendre le principe de la liberté d’expression à travers le soutien au blogueur Merzoug Touati.

Beaucoup d’artistes, des militants de la démocratie, comme Djamel Zenati qui vient d’annoncer sa présence à la manifestation d’aujourd’hui, ainsi que des personnalités, telle que la veuve de Matoub Lounès, des avocats, des défenseurs des droits humains, des militants de partis politiques, ont tous exprimé leur soutien.

Sont attendus également pour cette action de solidarité les militants du MAK ainsi que de nombreuses associations. Pour rappel, Merzoug Touati se trouve actuellement à la prison de Blida après son transfert des geôles de Oued Ghir (Béjaïa).

Selon Maître Benyoub, l’un des avocats volontaires, «Merzoug Touati vit son transfert à Blida comme une deuxième condamnation pour lui et pour sa mère et son frère, avant de demander son retour à Béjaïa et à ce que la Cour suprême traite son appel en cassation le plus vite possible pour prononcer son acquittement». Ses avocats ont introduit un appel en cassation à la Cour suprême dont l’examen s’éternise.

Le détenu d’opinion Merzoug Touati a écopé de 7 ans de prison ferme pour le chef d’inculpation «intelligence avec l’ennemi» pour avoir publié un entretien avec un diplomate israélien sur son blog La Hogra (injustice).