Le géant Airbnb quitte le Sahara Occidental pour dénoncer l’occupation marocaine



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Par Sadek Sahraoui – Nouveau coup dur pour le Maroc et sa politique coloniale au Sahara Occidental. Le géant de la location de vacances Airbnb a décidé de quitter les territoires sahraouis occupés pour se conformer à la légalité internationale. Une manière aussi pour cette entreprise de dénoncer les exactions marocaines.

Un de ses responsables vient d’ailleurs de déclarer au quotidien Times of Israël que l’entreprise était actuellement en train d’évaluer l’opportunité de supprimer ses offres dans le territoire contesté du Sahara Occidental, deux jours après avoir annoncé qu’elle supprimerait de son site les maisons situées dans les colonies israéliennes.

«Dans la déclaration que nous venons de publier, nous insistons sur l’idée que nous avons mis au point un cadre pour évaluer la manière dont nous devrions traiter les offres dans les territoires occupés du monde entier. Le Sahara Occidental est un exemple d’endroit où nous utiliserons ce cadre», a déclaré le même responsable au quotidien israélien.

Des responsables israéliens, dont le ministre du Tourisme, Yariv Levin, et le ministre des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, avait auparavant qualifié de «raciste» et d’«antisémite» la décision du géant de la location de vacances, affirmant qu’AirBnb appliquait une politique de deux poids, deux mesures. Une manière de dire que ce critère devait aussi s’appliquer à d’autres territoires occupés et contestés dans le monde. C’est ce qui a justement conduit Airbnb à annoncer qu’elle allait supprimer ses offres dans les territoires sahraouis occupés.

Entre-temps, le responsable d’Airbnb a précisé que la décision – qui entrera en vigueur dans les prochains jours – ne s’appliquera qu’aux colonies israéliennes en Cisjordanie et non aux maisons situées à Jérusalem-Est ou sur le plateau du Golan. Il a précisé en outre qu’AirBnb a décidé de supprimer 200 offres de logements en Cisjordanie après que la compagnie ait conclu «qu’elles étaient au cœur du différend entre Israéliens et Palestiniens».

La société a déclaré que la décision de supprimer les listes était intervenue après «un temps considérable passé à consulter des experts du conflit israélo-palestinien». Airbnb a déclaré «qu’en tant que leader du secteur, nous devons prendre en compte l’impact que nous avons et agir de manière responsable». L’annonce a eu lieu un jour avant la publication par Human Rights Watch d’un rapport détaillant les opérations de la société dans les colonies de peuplement israéliennes.

S. S.


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