Il propose une «conférence nationale sous l’égide du président Bouteflika»

L’étrange sortie de Amar Ghoul !



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Le président du parti Tadjamouâ Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, annonce une «nouvelle initiative». Il appelle à la tenue d’une conférence nationale sous le haut patronage du chef de l’Etat pour «réinventer Novembre 1954».

S’exprimant lors d’une conférence de presse, animée mardi dernier, au siège national de sa formation, l’ancien ministre des Travaux publics a surpris tout le monde par sa démarche. Quelques jours après la réunion de l’alliance présidentielle, dont il fait partie, qui a réitéré son appel à la «continuité», le patron de TAJ invite la classe politique et la société civile à se mettre d’accord pour l’organisation d’«une conférence nationale sans exclusive» pour tenter de dégager «un consensus national» afin de faire face «à la situation compliquée du pays».

«Cette rencontre devra réunir tous les partenaires politiques, sociaux, économiques, patronat et société civile dans tous ses compartiments. Elle se tiendra sous le haut patronage du président de la République», souligne-t-il. Selon lui, cette initiative est motivée par les «développements en interne, dans la région et à l’international, les difficultés, les capacités limitées du pays et l’augmentation et la diversification des aspirations des nouvelles générations». «Cette conférence devra immuniser le pays des dangers et des menaces qui le guettent, réaliser un consensus national pour une Algérie nouvelle, fortifier et moderniser nos institutions, concevoir une vision à même de solutionner les problèmes économiques et sociaux du pays et arrêter une vision prospective et globale pour l’Algérie à l’horizon 2050», enchaîne-t-il.

Cette sortie suscite en tout cas moult interrogations. Et pour cause, le président de TAJ est engagé dans une sorte de processus enclenché par les partis proches du pouvoir ou par des tenants du pouvoir eux-mêmes. Ce dernier consiste à préparer le terrain à un scénario réalisable en prévision de la présidentielle de 2019. C’est ainsi que la nouvelle alliance présidentielle a multiplié les appels à «la continuité» et «au soutien au programme du président Bouteflika». Mais il y a eu des rebondissements. La mise à l’écart du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, et la dissolution des structures du parti semblent obéir à une nouvelle stratégie. Laquelle ? C’est le flou total. Cette sortie de Amar Ghoul s’inscrit, peut-être, dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouveau plan. A-t-il était chargé d’enclencher le débat autour de ce projet ? L’option du 5e mandat est-elle compromise ? Wait and see.

Depuis quelques semaines en tout cas, de nombreuses rumeurs sont distillées concernant la dissolution de l’APN en vue d’aller vers une prorogation de deux ans du mandat actuel du chef de l’Etat. D’autres rumeurs avancent même une nouvelle révision de la Constitution en vue d’instaurer le poste de vice-Président, qui assumera les tâches officielles du chef de l’Etat, dans le cas où celui-ci serait incapable de le faire en raison de son état de santé. Pour certains observateurs, les tenants du pouvoir compteraient même confier le poste de Premier ministre à l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, et charger Ahmed Ouyahia de celui de vice-Président…


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