Belayat à un journal arabe

«Le FLN est à un stade de pourrissement avancé»



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Par R. Mahmoudi – Devant le silence inexpliqué de son parti sur le flou qui entoure la présidentielle de 2019, l’ancien ministre et coordinateur du mouvement de redressement du FLN, Abderrahmane Belayat, connu pour son franc-parler, se déclare opposé aux «appels au report des prochaines élections présidentielles», lancés par deux partis d’obédience islamistes, à savoir le MSP et Taj d’Amar Ghoul, arguant qu’une telle éventualité est «régie par des textes et des lois claires».

Dans une déclaration au journal arabe Raï Al-Yawm, Belayat explique que la Constitution algérienne amendée de 2016 ne prévoit pas de prolongation du mandat actuel de dix ou cinq ans, en se demandant à quel dessein est soulevé, en ce moment, ce scénario du report de l’élection.

S’inscrivant à contre-courant de l’opinion dominante au sein de l’opposition, Belayat affirme que «le président Bouteflika n’observe pas le silence comme le prétendent certains. Bouteflika restera président de la République jusqu’à la mi-avril prochain et il est encore trop tôt pour annoncer sa décision sur la prochaine échéance électorale». Et de rappeler, à ce sujet, que le chef de l’Etat avait annoncé sa candidature en 2014 un mois avant le rendez-vous électoral.

Pour Abderrahmane Belayat, il est clair que «tous les scénarios dépendent de la décision du Président». Revenant sur sa rencontre, il y a quelques jours, avec l’actuel coordinateur de l’instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, il révèle que les discussions ont porté sur la crise que traverse le parti, selon lui depuis 2013, mais le dossier des présidentielle n’a pas été débattu.

Au sujet de cette crise, Belayat affirme que son parti «a atteint un stade avancé de pourrissement», en déplorant l’exclusion du comité central par tous les secrétaires généraux successifs qui y avaient intégré des éléments étrangers au parti.

R. M.


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