Nouvelle intifadha à l'horizon des Palestiniens ?



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Les Palestiniens ont, semble-t-il, décidé de porter haut et fort leur combat, faisant fi des divergences politiques entre le Fatah et le Hamas en intensifiant la résistance populaire et en coordonnant entre les factions de la résistance sur le terrain. Israël craint une nouvelle intifadha, et sa crainte se manifeste par son extrême nervosité en direction du peuple palestinien. Benyamin Netanyahu qui a perdu le soutien d'Avigdor Liebermann, risque de perdre sa majorité si l'extrême droite qui le soutient décide de quitter le navire chancelant du gouvernement israélien.


Ils étaient des centaines à sortir manifester à Ramallah, Tulkaram, Naplouse, El-Khalil en plus de la bande de Gaza pour réaffirmer leur droit à la dignité et à l'indépendance. Les Palestiniens ont décidé à en découdre avec un cabinet israélien, le plus extrémiste dans l'histoire d'Israël. Un gouvernement qui se croyait intouchable avec la récente incurie arabe qui consistait à vouloir normaliser avec Netanyahu pour avoir les bonnes grâces de l'américain Trump.


La transaction du siècle, ou le plan Kushner-Trump pour solder définitivement la question palestinienne avec le renfort actif des monarchies du Golfe, est battue en brèche par la résistance quotidienne des Palestiniens. Et les opérations de la résistance palestinienne se sont multipliées ces derniers jours.


Au petit matin d'hier, un résistant a réussi à fracasser le crane d'un soldat de l'armée d'occupation dans sa guérite dans la colonie de Beït El, avant de prendre la fuite. Hier, un autre résistant avait réussi à tuer deux soldats près de la colonie de Givat Assaf, non loin de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Un autre militaire et une femme ont été également blessés lors de cette opération de la résistance.


En représailles, l'armée d'occupation a investi plusieurs villes de la Cisjordanie, notamment Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. Depuis jeudi, trois palestiniens sont tombés en martyrs à Al-Qods occupée, Ramallah et Naplouse, tués par des tirs de balles réelles. Une quarantaine de personnes ont également été arrêtées par l'occupant israélien.


Pour certains politiques palestiniens cités par la chaine libanaise Al-mayadeen, nul doute sur la volonté réelle du gouvernement israélien. Ce dernier a dans la ligne de mire l'Autorité palestinienne qu'il veut décapiter et en finir avec un président palestinien davantage investi à l'international qu'auprès de son propre peuple.


Durcissant davantage sa politique en direction des Palestiniens pour plaire à sa base électorale extrémiste, Benyamin Netanyahu a ordonné plus de troupes et plus de checkpoints sur les routes de la Cisjordanie occupée. Il a décidé un recours accru à la pratique controversée de la détention sans inculpation ni procès.


Cet appel de pied en direction de la droite extrême qui le soutient, est jugé très insuffisant par la frange la plus à droite des colons. Des centaines d'entre eux ont


manifesté jeudi dernier devant la résidence du Premier ministre, où son nom a été conspué. Les exigences vont de la fermeture des routes de Cisjordanie pour les Palestiniens aux mesures de rétorsion contre la population palestinienne, en passant par une opération militaire d'envergure.


Ces solutions illégales du point de vue de la légalité internationale, ne sembles pas déranger un gouvernement qui se croit au-dessus de toutes les lois. Il omet une chose cependant, c'est la volonté de tout un peuple de braver tous les dangers pour réclamer et arracher sa dignité, quitte à déclencher un nouveau soulèvement. Et c'est le quotidien israélien Yediot Aharonot qui a posé la bonne question, pour peu que Netanyahu sache y répondre : « comment éviter une nouvelle intifadha ? » Pas évident pour un Premier ministre aux abois et grisé par l'orgueil d'un extrémiste qui croit à ses propres mensonges.


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