Le président Ali Bongo séquestré au Maroc



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Une grosse affaire d'Etat risque d'éclabousser le Maroc dans les jours à venir.
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui séjourne depuis le 29 novembre 2018 dans le cadre de sa rééducation au Maroc, serait en fait séquestré par les services de sécurité marocains qui l'empêchent de regagner son pays.
Ce séjour marocain est intervenu après une période de soins de plus d'un mois, qui faisait suite à un accident vasculaire cérébral le 24 octobre 2018 à Riyad, où le fils et successeur de Omar Bongo participait à un forum.
Cette affaire commence à prendre de l'ampleur et à faire des vagues au Gabon, où bon nombre d'associations et de partis politiques commencent à s'interroger sur les véritables motivations du Maroc.
Ainsi, la diaspora gabonaise s'est retrouvée jeudi dernier devant l'ambassade du pays de sa Majesté en France pour manifester « leur incompréhension mais aussi pour accuser ce pays d'intervenir directement dans les affaires internes de leur pays ». Ce rassemblement spontané a été organisé pour dénoncer non seulement l'ingérence du Maroc dans les affaires du Gabon depuis l'annonce de la dégradation de l'état de santé du chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, mais aussi le « rôle ambigu » de ce pays dans le déroulement de cet événement qui plonge le pays dans l'incertitude.
Au même moment, plusieurs citoyens gabonais qui se sont retrouvés le même jour tout d'abord devant le siège de Royal Air Maroc, puis devant l'ambassade du royaume chérifien en France. L'objectif était de mettre la pression sur les autorités marocaines qui, selon la diaspora, sont de connivence « avec certaines autorités gabonaises pour perpétrer un coup d'Etat institutionnel ».
Cette action, qui se veut être le lancement d'une série d'autres se poursuivra, selon les organisateurs, dans les jours et semaines à venir.
Pour ces manifestants, cette action se justifie dans le sens où « le Maroc se comporte comme si le Gabon était devenu une colonie marocaine ». Ils ont relevé toutefois que la position adoptée par le royaume chérifien « ne pouvait se faire sans l'aval de la France. Cette dernière sous-traite désormais sa politique à travers des pays comme le Maroc. « Ce que nous dénonçons, c'est que ce pays dit frère est en train de vouloir faire du Gabon un Etat mafieux, où ils pourront blanchir l'argent où ils pourront se livrer au pillage des richesses », ont souligné les manifestants. Ils ont expliqué par la suite que par l'organisation de ces actions, il est question pour la diaspora gabonaise « d'interpeller l'opinion marocaine mais aussi française ». Présent lors de cette manifestation devant l'ambassade du Maroc, un activiste connu, Marceau Malekou, a indiqué que la diaspora poursuit son combat pour l'alternance au Gabon et a tenu également à dénoncer le rôle ambigu du souverain marocain depuis la dégradation de l'état de santé d'Ali Bongo.
Pour comprendre l'attitude du Maroc à l'égard de ce pays, il y a lieu d'observer que tous les secteurs ou presque de l'économie portent la marque du Maroc : banques, télécommunications, transport maritime... Cette forte implantation économique et commerciale a une conséquence, au vu de la situation géopolitique de la sous-région Afrique centrale : renforcer l'influence de Mohamed VI dans la région. Le Gabon est en effet l'un des pays majeurs de la CEMAC la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale. Le Maroc, qui a racheté Gabon Telecom, y devient le plus grand fournisseur d'internet et numéro deux de la téléphonie mobile Gabon. Le groupe Attijari wafa Bank a racheté l'Union gabonaise des banques, la troisième banque du Gabon. Les Marocains exploitent l'or, le bois et lancent dans quelques semaines une cimenterie qui produira à terme un million de tonnes de ciment par an. Ils opèrent également dans le transport maritime et aérien avec la Royal Air Maroc. Le cumul des investissements directs étrangers marocains au Gabon a atteint près de 400 millions de dollars US, faisant du Gabon le premier destinataire des investissements marocains en Afrique centrale, selon l'ambassade du Maroc au Gabon. Ces statistiques pourraient encore s'améliorer davantage car les deux pays ont supprimé le visa d'entrée pour leurs citoyens respectifs. C'est ce qui explique la peur du Maroc de perdre ce marché si le Président actuel, en proie à une opération de destitution, perd le pouvoir. L'opposition, qui attend ce moment depuis une trentaine d'années, pourrait, le cas échéant, remettre en cause ces avantages acquis au prix de pots-de-vin et passe-droits.


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