Ankara et Moscou comptent «coordonner» leurs opérations



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Un sommet sur la Syrie réunissant les présidents russe, Vladimir Poutine, turc, Recep Tayyip Erdogan, et iranien, Hassan Rohani, est prévu pour début 2019, selon Moscou.

La Russie et la Turquie ont convenu, hier à Moscou, de «coordonner» leurs actions sur le terrain en Syrie dans le contexte du retrait annoncé des forces américaines, rapporte l’AFP.

«Nous sommes tombés d’accord sur le fait que les représentants militaires russes et turcs sur le terrain vont continuer de coordonner leurs actions dans ce nouveau contexte avec pour but d’éradiquer la menace terroriste en Syrie», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l’issue de discussions avec une délégation turque.

«Nous avons discuté de la manière dont nous allons coordonner notre travail en commun dans le contexte» du départ des Américains, a confirmé son homologue turc Mevlüt Cavusoglu.

Le chef de la diplomatie russe s’est dit «optimiste» après ces discussions qui ont impliqué en plus de Mevlüt Cavusoglu, les ministres de la Défense des deux pays, Hulusi Akar et Sergueï Choïgou, et des responsables du renseignement.

Ces pourparlers interviennent après l’annonce, la semaine dernière par le président américain, Donald Trump, du retrait des militaires américains de Syrie. Avant même d’être appliquée, cette décision entraîne des revirements d’alliances, traduits par l’entrée hier de l’armée de Bachar Al Assad dans la région de Minbej, dans le nord de  Syrie, en réponse à un appel à l’aide des forces kurdes.

La Russie constitue avec l’Iran le principal allié du régime de Damas, tandis que la Turquie est un soutien majeur des rebelles. Les trois pays sont les garants du processus de paix d’Astana, mis en œuvre en janvier 2017 sans implication de Washington et qui a progressivement éclipsé les négociations sous égide de l’Organisation des Nations unies (ONU).

«Comme par le passé, nous allons poursuivre le travail actif et la coordination avec nos collègues russes et iraniens pour accélérer le règlement politique en Syrie», a indiqué le ministre des Affaires étrangères turc.

La Russie et la Turquie ont également promis de coopérer pour favoriser le retour des réfugiés syriens dans leurs foyers et de leur fournir une aide humanitaire, ainsi que de poursuivre le travail en vue de la création d’une zone démilitarisée à Idleb, le dernier bastion des rebelles en Syrie.

Un sommet sur la Syrie réunissant les présidents russe, Vladimir Poutine, turc, Recep Tayyip Erdogan, et iranien, Hassan Rohani, est prévu pour début 2019, selon Moscou. Les relations entre Moscou et Ankara s’étaient considérablement détériorées après l’affaire du bombardier russe abattu.

La Russie avait alors pris des mesures de rétorsion économique contre la Turquie. Mais après des mois d’invectives entre les deux capitales, Moscou a accepté avec une rapidité inattendue les regrets exprimés par Ankara et levé les sanctions dans le secteur touristique, crucial pour la Turquie et très affecté par la désertion des Russes, dont les arrivées se sont effondrées de 93% par rapport à juin 2015. 


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