Que signifie la virevolte de Ghoul sur la conférence nationale et le 5e mandat ?



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Par Karim B. – Pourquoi Amar Ghoul a-t-il fait un virage à 180 degrés après avoir appelé ardemment à une conférence nationale dans la perspective de la prorogation du mandat actuel du président Bouteflika ?

Le succédané de Djamel Ould-Abbès, qui a repris le micro depuis le limogeage de l’ancien secrétaire général du FLN, semblait avoir pris les commandes d’une opération médiatique qui devait préparer l’opinion publique nationale au report de la présidentielle d’avril prochain pour des considérations qui allaient donner lieu à un conclave qui devait se solder par un appel à la révision de la Constitution.

Mais les choses ne semblent pas évoluer dans ce sens au vu du rétropédalage de nombreuses personnalités qui ont tempéré leurs ardeurs et laissent planer le doute sur la décision que le président Bouteflika prendra avant le 21 janvier prochain, date limite de la convocation du corps électoral.

Tout se jouera durant les trois semaines à venir et les signaux lancés par le très informé président du MSP, Abderrazak Mokri, dans un entretien qu’il a accordé ce jeudi à nos confrères de Liberté, confortent l’idée que la conférence nationale a été abandonnée pour une autre option. Laquelle ?

A vrai dire, aucune source, quel que soit son rang, n’est en mesure, à l’heure actuelle, de préciser les contours du plan que le président Bouteflika aurait envisagé pour assurer une succession conforme à ses souhaits exprimés lors de son discours de Sétif en mai 2012.

S’il est clair que le chef de l’Etat ne veut pas rempiler, préférant céder la place à un président jeune qui conduira des réformes adaptées aux exigences de l’heure, sans pour autant effacer les «réalisations» de son prédécesseur, personne ne sait, par contre, sur qui les différentes tendances qui constituent l’establishment jetteront leur dévolu.

Cette question n’ayant, semble-t-il, pas été tranchée, cela expliquerait le changement de discours chez Amar Ghoul dont la proximité avec les centres de décision en fait le porte-parole officieux. Le disert président de TAJ a-t-il abattu ses cartes trop tôt ou a-t-il été prié de se déjuger en assumant [ses] contradictions pour que cela ne soit pas interprété comme un cafouillage ou une tergiversation au sommet de l’Etat ?

K. B.


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