Peste des petits ruminants et fièvre aphteuse

Assurances et inquiétudes



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C’est la grande inquiétude chez les éleveurs, notamment ceux des wilayas touchées, à savoir Djelfa, Tiaret, Mila, Batna, Oran et El Tarf. C’est d’ailleurs dans cette wilaya que tôt dans la matinée d’hier, les services vétérinaires ont fait état de 6 cas de peste des petits ruminants (PPR) découverts et confirmés au cours de la semaine dernière. 25 autres cas sont en cours d’analyse.

Globalement, les pertes sont importantes et risquent d’augmenter si des mesures d’urgence ne sont pas prises. Dans ce volet, Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en visite jeudi dernier dans la wilaya de Djelfa, épicentre de cette maladie virale, a tenu à rassurer les éleveurs quant à la maîtrise de la situation. Il a déclaré qu’un vaccin spécial pour ces maladies épizootiques sera mis à leur disposition ce mois-ci. Une quota a déjà été fournie.

Dans la série d’assurances, le ministre explique que ce type de pertes est indemnisé par l’Etat. Son degré dépend de beaucoup de facteurs, dont essentiellement l’âge du bétail perdu. Pour endiguer cette épidémie, des dispositifs d’urgence sont pris à travers les wilayas touchées.

Il s’agit de fermer tous les marchés de vente de bétail pour une durée d’un mois. C’est le cas pour les marchés hebdomadaires de Bouhadjar, Aïn Assel et Drean dans la wilaya d’El Tarf. D’autres marchés dans les wilayas de Djelfa et Tiaret le sont également. Sur instruction du ministère, les walis des wilayas frontalières sont censés intensifier le contrôle sur le mouvement de tous les ovins à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Autre mesure, tout transport de bétail vers l’abattoir est soumis à autorisation des services vétérinaires de la wilaya concernée.

Des mesures désormais obligatoires, notamment avec la survenue d’une deuxième maladie épizootique dans d’autres wilayas, telles qu’Oran, Sidi Bel Abbès et Biskra. Il s’agit de la fièvre aphteuse. Cette maladie, qui avait fait des ravages l’année passée, revient pour toucher plusieurs têtes de bovins et ovins.

La situation actuelle n’est pas alarmante, mais risque de dégénérer. A Sidi Bel Abbès, suite à des cas suspects de mort de bétail dans diverses localités de la wilaya, des analyses effectuées sur des prélèvements provenant de ces bêtes ont montré qu’il s’agissait de cas de fièvre aphteuse.

Dans les autres wilayas, c’est la cote d’alerte. Des mesures préventives sont prises et des campagnes de vaccination sont lancées. A Mila, la campagne de vaccination anti-aphteuse a touché 35 126 bêtes. Même mesure à Oran, où une dizaine d’agneaux sont morts suite à cette zoonose. Un quota de 30 000 doses de vaccin destinées à lutter contre la fièvre aphteuse a été mobilisé dans la wilaya de Biskra.

La crainte aujourd’hui n’est pas seulement de la propagation de ces maladies, mais surtout sur leur incidence sur le marché de la viande. Une pénurie qui fera flamber encore plus les prix, notamment avec l’arrivée du Ramadhan dans moins de 5 mois et peu après de l’Aïd El Adha.

Signalons que la filière viande, tous types confondus, accuse un déficit de près de 200 000 tonnes par an. La production nationale de viande rouge ne dépasse pas les 450 000 tonnes annuellement. Cette quantité est loin de subvenir au besoin national, d’où les campagnes d’importation de cette denrée demandée par les familles algériennes à l’arrivée des périodes de grandes consommations. Même si le ministère insiste sur l’absence d’incidence de ces grosses pertes sur le marché de la viande, les experts restent pessimistes.


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