Malgré les assurances de Benghebrit

Les syndicats maintiennent la pression



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Après 15 jours de vacances, les élèves des 3 cycles rejoindront aujourd’hui les bancs de l’école dans un climat de tensions. Répondant aux menaces de protestation des syndicats, la ministre de l’Education nationale a réitéré, hier, sa volonté d’aller vers le dialogue dans le souci de préserver la stabilité du secteur.

En effet, s’exprimant lors d’un point de presse tenu en marge de la conférence nationale des directeurs de l’éducation des wilayas, Nouria Benghebrit a qualifié sa relation avec les partenaires sociaux de «sereine». «Notre relation avec les partenaires sociaux est apaisée et continuera à l’être.

S’il y a un avocat pour les enseignants et les travailleurs de l’éducation, je suis la première», a-t-elle déclaré, avant de rappeler le protocole de médiation mis en place depuis deux ans. Elle a considéré que toutes les menaces de procéder à un mouvement de protestation étaient un manquement au pacte de paix mis en place, notamment qu’aucun préavis de grève officiel n’a été déposé au niveau du ministère. «Nous n’avons reçu qu’un seul document émanant de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (Unpef) vers la fin du mois de décembre. Nous avons fixé un rendez-vous pour une rencontre ce jeudi qui a été rejeté par ce syndicat.

Il a préféré son report au 9 ou 10 du mois en cours. Nous avons fourni énormément d’efforts pour apaiser cette relation avec les partenaires sociaux, au point d’avoir créé de nouveaux mécanismes pour régler les différents problèmes qui nous ont été exposés», a-t-elle ajouté.

Les assurances de Benghebrit

La première responsable du secteur a insisté sur le nombre croissant de travailleurs dans le secteur, imposant un peu plus de temps dans le traitement des dossiers avec la Fonction publique, puis le contrôleur financier. Elle a appuyé ses propos par l’annonce de la régularisation, en collaboration avec la direction générale de la Fonction publique, de 119 468 dossiers relatifs aux personnels du secteur, relevant, dans ce sens, des dysfonctionnements en matière de traitement de dossiers au niveau de 22 directions locales de l’éducation. Dans le même ordre d’idées, elle rappelle le nombre important d’enquêtes enclenchées dans les wilayas sur demande des partenaires sociaux et/ou des différents courriers qui atterrissent sur les bureaux du ministère.

Elle est également revenue sur les efforts consentis dans le volet de la formation continue et la réalisation de 14 nouveaux centres de formation en 4 ans. Ils sont passés de 14 à 28 centres entre 2014 et 2018. «Nous n’avons aucun intérêt à laisser les problèmes sans solution, surtout que certains de ces problèmes sont liés à une mauvaise gestion. Nous avons pleine foi qu’améliorer les conditions socioprofessionnelles et de travail à l’intérieur des établissements scolaires joue un rôle éminent dans la stabilité du secteur.

C’est le point sur lequel nous avons émis des recommandations aux directeurs de l’éducation sur le territoire national afin qu’ils veillent au maintien d’une relation transparente et sereine avec les employés dans le but de résoudre les problèmes au niveau local», a-t-elle souligné.

Mme Benghebrit a annoncé, dans un autre sillage, la réception dès mardi de nouveaux établissements scolaires, notamment dans la capitale, pour diminuer l’impact de la surcharge des classes. Elle a nié la présence d’échec dans le système éducatif, mais parle plutôt d’une mise à jour et une évolution bénéfique pour le secteur.

La menace maintenue

Parallèlement à ces déclarations, les syndicats membres de l’Intersyndicale de l’éducation tenaient des sessions extraordinaires de leurs conseils nationaux. Pour eux, le principe de la grève est maintenu. «A quoi joue la ministre ? Si la relation est sereine telle qu’elle le dit, pourquoi n’a-t-elle pas tenu de rencontres bilatérales comme convenu lors de notre rencontre le 10 septembre ?» s’interroge Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).

Il considère que le ministère vise à briser la coalition entre les différents syndicats membres de l’Intersyndicale de l’éducation.
Une opinion partagée par Sadek Dziri, président de l’Unpef.

Il estime que la tutelle entame une stratégie de démolition de l’activité syndicale. «Nous avons effectivement reporté le rendez-vous qui nous a été donné pour des problèmes d’organisation émanant des deux côtés. Toutefois, nous avons déposé au niveau du ministère deux communiqués. Le premier nous concernait en tant que syndicat et le deuxième était collectif, signé par les 6 syndicats regroupés au sein de l’Intersyndicale de l’éducation.

Pourquoi n’avoir répondu qu’à un seul communiqué ? C’est la question qui se pose», abonde notre interlocuteur qui confirme que les travailleurs en ont ras-le-bol de cette situation et sont prêts à protester.

Un sentiment réaffirmé par les déclarations de Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste), et Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest. Pour ce dernier, il est impossible que les syndicats se réunissent sur une même décision en l’absence de vrais problèmes sur le terrain, de contraintes à l’activité syndicale, de pressions sur les syndicalistes et les enseignants et une absence de solutions pour des revendications soulevées.

Il ajoute également l’absence de concrétisation des engagements de la ministre sur le terrain.
Signalons à la fin que les membres de l’Intersyndicale de l’éducation ont pris la décision de se retirer de la charte d’éthique et de bouder les différentes rencontres organisées par la tutelle. Ils ont convenu de se réunir demain pour annoncer la forme du mouvement de protestation ainsi que sa durée et sa date de début. La piste de la grève est la plus plausible.


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