Un artiste réputé pour son talent et sa générosité



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Le décès, lundi 7 janvier, de Houari «Manar», annoncé dans les réseaux sociaux, n’a pas laissé indifférents les professionnels du raï de la communauté artistique d’Oran, où le chanteur a évolué. Hier, à défaut d’une déclaration officielle, on ignorait encore ici les causes réelles du décès de l’artiste, lors d’une opération de liposuccion qui devait être effectuée dans un établissement privé à Alger.

Mais sa mort n’est pas passée inaperçue. Il a certes grandi à Marseille, en France, où vit encore sa famille, mais sa carrière a été faite dans son pays d’origine, où il a fini par s’installer à l’aube des années 2000. Comme pour beaucoup de ses pairs, son surnom lui vient du lieu où il s’est lancé, ici en l’occurrence le complexe El Manar, situé à l’entrée de l’agglomération de Aïn El Türck, qui lui a permis de se faire un nom avant d’être sollicité ailleurs dans plusieurs établissements de la Corniche.

«Il était évidemment aussi sollicité à Alger, où il se produisait régulièrement, mais, professionnellement, il était installé à Oran et habitait Bouisseville, sur la Corniche», confirme Dida, un bassiste réputé à Oran, également membre des troupes (Objectif, puis Liberté, mais pas que) qui accompagnaient tous les chanteurs de raï qui se produisaient notamment lors des différentes éditions du festival du raï, d’abord à Oran, durant de longues années, puis à Sidi Bel Abbès, il n’y a pas si longtemps.

«Je ne le connaissais pas très bien, mais nous l’avons accompagné à maintes reprises, et la dernière remonte à pas très longtemps, lorsqu’un festival du raï a été organisé à Hammamet, en Tunisie», ajoute le musicien, pour qui «Houari Manar était avant tout quelqu’un de gentil, d’agréable et qui était réputé pour sa générosité». Il est sans doute intéressant de noter que, paradoxalement, alors que nombre de chanteurs ayant entamé leur carrière à Oran ont, à un moment ou un autre, tout fait pour évoluer en France, lui a fait le chemin inverse.

Néanmoins, il faut savoir aussi que la ville de Marseille a été une plaque tournante du raï grâce à la présence d’une forte communauté immigrée originaire d’Algérie et Houari a sans doute évolué dans cette atmosphère. Question style, si on devait établir une comparaison, le premier nom qui viendrait à l’esprit serait celui de Cheb Abdou, aujourd’hui éclipsé, mais qui a eu énormément de succès vers la fin des années 1990 et au début des années 2000.

Les deux s’inspiraient de la manière de chanter des «meddahate», une des branches des pratiques traditionnelles qui ont permis l’émergence de la chanson raï. «On peut effectivement établir cette comparaison, mais alors que l’aîné est resté dans des schémas plutôt traditionnels, Houari Manar a, en quelque sorte, apporté une touche supplémentaire de modernité et surtout pu forger son propre style», explique le musicien peiné par la perte du chanteur.

Contacté par téléphone, Nesro Touil, qui était jusqu’au milieu des années 2000 le principal organisateur du festival du raï à Oran, a indiqué que le chanteur était lui-même fils d’une chanteuse de style meddahate. «Je l’avais programmé à l’époque et à deux reprises, mais il n’était encore qu’un amateur anonyme», se remémore-t-il. La nouvelle a été accueillie avec tristesse par ses pairs ou ses proches, hommes ou femmes, nombreux à s’être exprimés sur la Toile. 


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