Le président français n’a convaincu ni les Gilets jaunes ni l’opposition



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De Paris, Mrizek Sahraoui – Deux faits saillants ont marqué ce dernier week-end en France. D’abord, le neuvième épisode de la protestation des Gilets jaunes, globalement organisé sans grande casse, qui a vu, par ailleurs, se multiplier les actes violents visant les reporters de presse venus couvrir l’événement.

D’autre part, en réponse, dit-on du côté de l’Elysée, aux revendications citoyennes, le président Macron a rendu publique, dimanche, la lettre qu’il a promise lors de ses précédentes allocutions, une lettre pour «bâtir un nouveau contrat pour la nation» qui vient poser les jalons du «grand débat national» devant s’ouvrir ce mardi, ayant aussitôt suscité une rafale de critiques de la part des Gilets jaunes, mais aussi des partis d’opposition.

Une lettre «sans souffle ni vision», une «grande diversion», un «artifice grossier», a étrillé l’opposition, accusant un président «hors sol» qui «veut juste gagner du temps».

La relation tendue avec les médias ne date pas de l’avènement du mouvement des Gilets jaunes. Accusée de proximité, voire de connivence avec le personnel politique et le monde des affaires, la presse, juge-t-on, ne remplit plus ses missions d’information et nombre de journalistes confondent le devoir d’informer avec la propagande au service du plus fort du moment. Dans certains cas, quelques médias vont jusqu’à assumer publiquement leur rôle de supplétifs au service du grand capital. L’ex-PDG de TF1, du temps où il était en exercice, a déclaré «vendre à Coca-Cola du temps de cerveau disponible».

Avec de telles affirmations, les analyses de certains éditorialistes qui ont défendu Macron mieux que ne l’aurait fait Macron lui-même, et les images en boucle focalisées sur les scènes de violence pour diaboliser le mouvement, il faut forcément s’attendre au retour soudain de flamme.

M. S.


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