Merzoug Touati a passé deux ans en prison / « Le détenu d’opinion ne doit pas sombrer dans l’oubli »



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Demain vendredi 18 janvier 2019, le blogueur Merzoug Touati aura passé deux années en prison. Dans un communiqué, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a souligné que ce détenu d’opinion « ne doit pas sombrer dans l’oubli », tout en appelant à sa libération et à celle de tous les détenus d’opinion.

Merzoug Touati avait été interpellé, en janvier 2017, « suite à des publications sur son blog www.elhogra.com et les réseaux sociaux dans le sillage des événements survenus à Béjaïa en protestation contre la loi de finances 2017», souligne le communiqué signé par Said SALHI vice-président LADDH.

Le jeune animait donc un blog baptisé El Hogra et était très actif sur les réseaux sociaux. La dernière vidéo qu’il avait mise en ligne contenait une interview d’un diplomate israélien interrogé sur l’existence éventuelle de relations entre son pays et l’Algérie.

C’est à la suite de cette vidéo que Merzoug Touati fut arrêté est accusé d’«incitation à attroupement armé, incitation à rébellion contre l’autorité de l’État et pour le renversement du régime, et, plus grave encore, pour intelligence avec l’étranger à l’effet de nuire aux intérêts du pays».

Lors de ses deux procès en première et deuxième instances, tenus en mai et juin 2018 devant la cour criminelle de Béjaïa, les Procureurs de la République avaient requis une peine de 25 ans de prison ferme à l’encontre du blogueur. La justice a fini par  retenir une peine de sept ans de prison ferme.

« LA LADDH qui s'est encore mobilisée à l'occasion de son jugement en assurant sa défense, l'observation de ses procès, l'initiation et la participation aux actions et large élan de solidarité qui se sont exprimés en faveur de sa libération a qualifiée les deux procès de non équitables, car exclusivement à charge et amplifiés à base d'un dossier vide », souligne la ligue. 

Deux ans après son emprisonnement, la LADDH réitère son appel à la libération de tous les détenus d’opinion, dont Merzoug Touati. « Elle appelle la Cour suprême à examiner sans délai son dossier pour lui permettre de recourir à sa liberté et de regagner sa famille ». 


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