Dans ce pays où, à coups de thérapies de pointe payées en devises fortes, l’on rallonge la vie de régents accrochés au pouvoir et aux privilèges, un homme aux convictions chevillées au corps et à l’infini amour pour sa patrie et son peuple, un militant, est parti trop prématurément, trop injustement. Les conditions de sa prise en charge dans une structure du secteur public ont choqué de larges secteurs de l’opinion. Mais, jusqu’au bout, Hamid aura partagé les conditions faites aux humbles. Son engagement a eu de nombreuses facettes, au sein du corps enseignant, aux côtés des fellahs, avec la jeunesse, dans les rangs des Arouchs… il était militant du pags clandestin dans le secteur est de l’Algérois, en 1988 il a fait partie de ces militants qui ont tenté d’organiser la jeunesse en colère. La répression ne l’a pas épargné; il a connu les interpellations, les arrestations et les séjours en prison. Sous d’autres cieux, il était à un âge où il pouvait surmonter la maladie. Et s’il était du « bon » côté de la barrière peut-être aurait-il eu droit aux traitements de pointe. Mais, l’aurait-il voulu ? Non, seulement si cela devait être à la portée de tout un chacun. Repose en paix camarade Par Mohand Bakir