Révision constitutionnelle et réformes judiciaires

Les éclairages de Louh



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Un consensus national regroupant la classe politique et toutes les parties sera le point de mire de la Conférence nationale, constituant un des axes principaux du programme du candidat à la présidentielle d'avril prochain, le président de la République Abdelaziz Bouteflika.


Une rencontre en vue de mettre sur la table toutes les questions, à l'exception des constantes fondamentales de la Constitution, pour poursuivre les réformes dans tous les domaines. C'est ce qui ressort de l'intervention du ministre de la Justice garde des Sceaux, Tayeb Louh, hier au forum de la Radio nationale. Louh, qui s'est attardé sur le décryptage du message du président portant sa candidature à la prochaine échéance, a affirmé la possibilité de revoir la Constitution pour l'enrichir en fonction des réformes décidées lors de la rencontre en question. Tout en focalisant sur la confiance entre les institutions de l'Etat et le peuple, le ministre a souligné l'impératif de revoir le système fiscal à même de garantir la légalité entre les citoyens et la justice sociale. Une révision qui aura pour objectif de réduire les disparités économiques entre les contribuables. Il a appelé aussi à la revue qui s'impose au sein du système bancaire, actuellement obsolète et qui entrave la machine du développement économique au lieu d'accompagner efficacement nos opérateurs.


Concernant son secteur, le ministre de la Justice a signifié que ces réformes concerneront éventuellement les prérogatives des trois pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif, ce qui permet d'ancrer davantage les principes de la démocratie


Sur une question liée à la lutte contre la corruption, Louh a fait savoir que l'Algérie se dotera d'un pôle financier pénal qui sera chargé de traiter les affaires finnancières liées aux malversations.


A propos du rôle des magistrats lors des rendez-vous électoraux, Louh a indiqué qu'ils sont impliqués dans la préparation du processus électoral de façon à assurer la transparence de chaque étape.


Leur mission, explique-t-il, commencera de la validation des listes des électeurs après leur révision, rappelant le nombre de 1 541 magistrats censés présider les commissions administratives dans toutes les communes. Puis l'envoi des PV aux commissions de wilayas pour les transmettre au Conseil constitutionnel. Sur ce point, Louh a tenu à préciser qu'il n'y a pas d'interférence entre les prérogatives de la Haute instance indépendante de surveillance de élections (HIISE) et celles du pouvoir judiciaire et que les choses sont bien définies dans ce sens.


Considérant la stabilité du front interne comme une finalité primordiale, Louh a soutenu que la réconciliation nationale en est le soubassement et qu'il faudra préserver ces « acquis inestimables ».


Sur la bureaucratie, l'invité de la Radio voit en la modernisation la panacée idoine, ajoutant que notre économie doit être gérée selon les principes économiques et non de la manière administrative dont sont gérées nos entreprises économiques.


Par ailleurs, Il a réitéré l'importance de l'action préventive dans la lutte contre le crime, sans négliger la pénalisation des criminels, enchaînant que parmi ces criminels sont les personnes impliquées dans les réseaux mafieux des passeurs de migrants clandestins.


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